A quelques heures de la rentrée parlementaire, prévue ce vendredi 11 octobre, les partis de la majorité ont annoncé avoir porté leur choix sur le conseiller Istiqlalien, Sidi Mohamed Ould Errachid, pour briguer la présidence de la Chambre des conseillers, afin de succéder à Naam Miyara, dont l'étoile a pâli parmi les siens, devenant de plus en plus une ombre sur le tableau de son parti. Détails. Conformément à l'article 63 de la Constitution, qui stipule que «le président de la Chambre des conseillers, les membres du bureau, les présidents des commissions permanentes et leurs bureaux sont élus au début de la période législative, puis à mi-mandat législatif de la chambre», et dans le cadre de l'actuelle session parlementaire, ainsi que du renouvellement des structures de la Chambre des conseillers, la présidence de la majorité a décidé de proposer la candidature de Sidi Mohamed Ould Errachid du Parti de l'Istiqlal (PI) pour la présidence de la Chambre des conseillers, durant la seconde moitié du mandat législatif de la Chambre. C'est-ce qui ressort du communiqué que les trois partis ont diffusé conjointement ce vendredi à l'issue d'une réunion tenue ce matin. Par ailleurs, il s'est avéré que Naam Miyara, le plus concerné par cette situation, a pris la décision de bouder cette réunion, a indiqué à Hespress FR une source bien informée. Selon notre source, la réélection de Miyara à la présidence de la Chambre des conseillers semble plus que jamais une chimère, surtout au regard des changements notables au sein du comité exécutif du PI. «Ce changement à la tête de la Chambre pourrait, en effet, faire éclore une image florissante pour le PI, auprès d'un public avide de renouveau et des militants qui placent de grands espoirs entre les mains du secrétaire général, Nizar Baraka», a souligné la même source. Et d'ajouter: «La majorité s'était précédemment accordée sur l'idée que les membres du Parti de l'Istiqlal devraient légitimement occuper cette fonction présidentielle. Cependant, cette intention n'a pas trouvé écho lors de la dernière réunion, qui n'avait pas donné lieu à une discussion approfondie sur le processus de réélection, les partis étant à la recherche d'un candidat idoine». Pour notre source, il est fondamental de garder à l'esprit que Nizar Baraka, par le choix de Mohamed Ould Errachid, aspire à satisfaire les attentes de figures méritantes, en particulier celles qui portent en elles la voix des régions du Maroc, notamment le Sahara marocain. De plus, elle n'a pas omis de souligner que Ould Errachid a forgé une expérience solide au sein du parti ainsi qu'au niveau des collectivités territoriales. «Connu pour son engagement indéfectible, son dévouement authentique et sa simplicité désarmante, il apparaît comme le prétendant le plus apte à ce poste», a-t-elle estimé. En parallèle, notre source a également été révélé que l'un des motifs de l'éviction de Miyara par le parti repose sur ses comportements jugés peu concluants au sein de la formation. Notre interlocuteur a fait savoir que des actions de discorde ont été signalées à son encontre depuis son élection, créant une certaine tension au sein du PI, le reléguant ainsi discrètement au rang des moins appréciés au sein du parti. En outre, «le courant ne passe plus entre Naam Miyara et Nizar Baraka. Ce dernier a refusé de placer trois de ses proches au comité exécutif du parti», nous a confié notre source, ajoutant que le président de la Chambre des conseillers dont le mandat a pris fin était dans le collimateur du clan Baraka depuis le 18e congrès du PI, organisé fin avril dernier à Bouznika.