Le Parti de l'Istiqlal, deux mois après son congrès de Bouznika, peine toujours à élire son comité exécutif. Nizar Baraka, reconduit à la tête du parti à l'issue de ce congrès, s'efforce de résoudre le problème de l'élection des 34 membres du nouveau politburo. La course contre le temps se prolonge, et ce retard dans l'élection du comité exécutif illustre la complexité de la situation ainsi que les multiples obstacles auxquels se heurte Nizar Baraka, malgré sa réélection à l'unanimité. Après son 18e congrès national, le Parti de l'Istiqlal rencontre toujours des difficultés, pour élire son comité exécutif. Malgré la reconduction de Nizar Baraka à la tête du parti, des querelles internes et un manque de consensus entravent la formation de cet organe crucial. Les tensions entre les différentes factions du parti et la complexité de la situation illustrent les défis auxquels Nizar Baraka est confronté. En effet, le secrétaire général bénéficie certes du consensus de la direction du parti et du soutien des chefs des différents mouvements qui le composent. Cependant, ces derniers n'ont pas facilité sa tâche. Il faut noter que 107 membres du parti, soutenus par divers mouvements, briguent seulement 34 sièges au sein du bureau politique du parti, le Comité exécutif. À ce jour, aucune unanimité n'a pu être dégagée, exacerbant les tensions internes. Lire aussi : Istiqlal : Nizar Baraka face à la difficulté de former un comité exécutif De ce fait, le Conseil national du Parti de l'Istiqlal reste en session ouverte, conformément à la décision prise lors du 8ème Congrès du parti en avril dernier, pour la constitution du comité exécutif. Ainsi, il apparaît que Nizar Baraka continue de travailler à la recherche d'une formule susceptible de lui assurer la formation de l'organe exécutif du parti en évitant toute confusion. De plus, le blocage actuel, selon les médias, découle encore une fois des querelles de clochers qui opposent les différentes branches du parti. En effet, certains leaders tentent l'exclusion d'Enaam Mayara du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal. Une telle démarche a été perçue comme « intolérable » de la part de ses partisans, en raison du rôle du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs marocains (UGTM), lui-même président de la Chambre des Conseillers au parlement. De plus, les leaders du Parti de l'Istiqlal essaient à présent d'exclure de son comité exécutif tous les leaders syndicaux, y compris la dirigeante de l'organisation des femmes de l'Istiqlal, Khadija Zoumi. Cette éventualité a incité ces activistes à renoncer à leur désignation auprès du comité exécutif, de sorte que ce parlementaire et syndicaliste de longue date puisse siéger à la direction du parti, au nombre des 30 membres nommés par le secrétaire général. En outre, l'ensemble des factions du parti compte en fin de compte sur un récent accord entre Nizar Baraka et Hamdi Ould Errachid pour constituer la composition du nouveau comité exécutif, alors qu'il a été acté que certains leaders de poids ne figureraient pas parmi les membres du comité exécutif tenu par le secrétaire général. Il existe à présent plus d'une centaine de « cadres » faisant partie des nouveaux membres du Conseil national qui ont présenté leur candidature et qui sont censés confirmer la composition de la liste soumise par le secrétaire général du parti, Nizar Baraka.