Le secrétaire général du Parti l'Istiqlal (PI), Hamid Chabat, est officiellement persona non grata. Le coup d'envoi du compte à rebours des jours de Chabat à la tête de l'IP a été donné dimanche dernier par les ténors du parti. Ce mouvement de redressement veut repositionner le parti et lui rendre sa gloire d'antan. Hamdi Ould Errachid a réuni, dimanche 26 mars à son domicile à Rabat, la majorité des parlementaires du PI (environ 38 députés sur 46 et 21 conseillers sur un total de 25). Cette réunion à laquelle ont répondu présent les présidents des deux groupes parlementaires de l'Istiqlal, à savoir Noureddine Modiane, de la première chambre, et Abdeslam Lebbar, de la Chambre des députés, vient baliser le terrain avant le 17e Congrès national, programmé pour la fin de ce mois de mars et reporté à mai prochain. Cette action collective des parlementaires de l'Istiqlal est intervenue avant la «révolte» de 14 membres du comité exécutif de l'Istiqlal sur les 22 que compte ce dernier. Deux potentiels remplaçants de Chabat se sont manifestés. Nizar Baraka et Mohamed El Ouafa prétendent à la gouvernance de l'Istiqlal. Pour ceux qui soutiennent Nizar Baraka, qui n'est pas membre du comité exécutif, ils seront obligés de réunir les deux tiers du Conseil national pour changer les statuts du parti afin de permettre au beau-fils de Abbas El Fassi de se porter candidat. De son côté, Mohamed El Ouafa influence et fascine au sein de l'Istiqlal. Malgré le fait que ses partisans ne s'affichent pas comme c'est le cas pour Baraka, il pourra créer la surprise une fois le jeu entamé. Hamid Chabat a récemment exclu Kenza El Ghali, membre du comité exécutif, qui rejoint ainsi Karim Ghellab, Yasmina Baddou et Taoufiq Hejira, tous sanctionnés par l'actuel chef de l'Istiqlal.