Un souffle de renouveau plane sur le Parti de l'Istiqlal. Il a approuvé ce samedi la nouvelle liste des membres de son comité exécutif, une étape marquée par des changements significatifs et inattendus qui laissent présager une nouvelle dynamique sous la direction de Nizar Baraka. Ce dernier, réélu pour un second mandat à la tête du parti, semble bien décidé à imprimer sa marque en opérant des choix audacieux. L'absence de figures influentes du paysage istiqlalien a surpris bon nombre de militants et d'observateurs. Parmi les grands noms écartés figurent Abdelouahed El Ansari, président de la région Fès-Meknès et avocat de renom, ainsi que Noureddine Mediane, l'ancien chef du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants. Ces personnalités, autrefois omniprésentes dans les prises de décision du parti, n'ont pas été retenues dans la nouvelle configuration. De même, Chiba Ma El Ainine, ancien président du conseil national du parti, ne figure pas sur la liste. La surprise s'étend également au retrait de plusieurs autres cadres influents, dont Fouad Kadiri et Abdelkader El Kihel, souvent cités parmi les candidats favoris pour une place dans ce comité exécutif. Du côté des femmes, l'exclusion de Khadija Zoumi, présidente de l'Organisation des Femmes Istiqlaliennes, a suscité de vives réactions. Connue pour son rôle majeur dans la promotion de la cause féminine au sein du parti, elle était perçue comme un pilier incontournable. L'absence de la ministre Aawatif Hayar, également, a été une source de choc pour de nombreux membres du « parti de la Balance« . Pour Baraka, ces changements s'inscrivent dans une stratégie visant à renforcer la cohésion interne du parti et à rompre avec les clivages qui avaient marqué le précédent mandat. Baraka a également précisé que cette nouvelle composition n'est pas définitive. Quatre membres supplémentaires seront ajoutés par le secrétaire général, choisis parmi les figures emblématiques du parti et les militants qui n'ont pas présenté leur candidature au comité exécutif. Il a en outre réaffirmé son engagement à respecter les priorités fixées lors du 18e congrès général du parti, tout en appelant à une collaboration étroite pour relever les défis futurs. Cette nouvelle ère semble marquer une rupture nette avec le passé, alors que le Parti de l'Istiqlal se prépare à jouer un rôle clé sur la scène politique marocaine.