La France considère que la langue utilisée au sein des familles doit être priorisée par rapport à la francophonie, estimant que les nations ayant renoncé à l'usage du français l'ont fait pour protéger et promouvoir leurs langues nationales. Cette position a été exprimée par un haut responsable parisien lors d'un entretien exclusif avec Hespress, en marge du lancement du « Festival de la Francophonie 2024« , organisé en début de semaine. Ce festival précède le « Sommet de la Francophonie« , prévu à Villers-Cotterêts, en banlieue parisienne, vendredi et samedi prochains. Selon cette vision, la France insiste sur l'importance de la langue maternelle, affirmant que « la langue maternelle reste la plus belle partout dans le monde« . Parallèlement, elle avertit que l'absence d'ouverture à l'anglais est « une grave erreur » qui doit être corrigée avant l'entrée des étudiants dans l'enseignement supérieur. En ce qui concerne la francophonie, Paris l'envisage dans une optique de soutien au multilinguisme, comme cela avait été exprimé lors du « Sommet de la Francophonie 2022 » en Tunisie. Dans ce contexte, la France cherche à promouvoir une diversité linguistique harmonieuse, en évitant les exclusions systématiques liées à l'usage d'une seule langue. D'après les informations recueillies par Hespress, la France estime que l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dispose de ressources limitées par rapport à d'autres organisations internationales. Bien qu'elle soit une institution, la francophonie, selon la France, représente surtout des populations francophones réparties dans plusieurs pays à travers le monde. Paris souligne que toutes les discussions menées au sein de l'OIF visent à favoriser le bien-être des peuples, que ce soit au sein des États membres ou ailleurs. À l'approche du « Sommet de la Francophonie 2024« , qui réunira plusieurs chefs d'État et de gouvernement, la France annonce, selon les informations obtenues par Hespress, que des partenariats bilatéraux pourraient renforcer les capacités en matière d'éducation, de formation et d'emploi. Cela passerait notamment par l'encouragement de la créativité à travers le développement des compétences dans divers secteurs de production. La France insiste aussi sur le fait que les formations proposées aux enseignants francophones dans les pays en développement ne visent pas simplement à « enseigner la langue française« , mais à « améliorer l'enseignement en français » dans un cadre créatif, adapté aux besoins réels. Une attention particulière est accordée aux jeunes, afin de les préparer à exploiter leurs compétences sur le marché du travail, notamment dans l'entrepreneuriat. Bien que l'usage de l'anglais progresse, la France souligne qu'il ne faut pas négliger ceux qui maîtrisent d'autres langues, notamment le français, un atout reconnu par de nombreux entrepreneurs au fil de l'évolution des pratiques professionnelles. En analysant les tensions géopolitiques actuelles, notamment après les interventions récentes à l'Assemblée générale des Nations Unies en septembre, la France constate un approfondissement des divisions à l'échelle mondiale. Par l'organisation du « Festival de la Francophonie 2024 » et du sommet à venir, la France souhaite encourager la recherche de solutions pour surmonter ces fractures tout en stimulant des discussions susceptibles de contribuer à un avenir plus harmonieux pour tous.