Pour la réalisatrice marocaine Fatima Boubekdi, les courts métrages sont confrontés, au même titre que les longs métrages, au problème de l'écriture du scénario. ''Nous devrons nous intéresser plus au développement de l'écriture du scénario, notamment dans le cadre des ateliers organisés en marge des festivals'', a souligné Fatima Boubekdi en marge de la cinquième édition du Festival du cinéma en plein air de Taza qui s'est ouverte, vendredi soir, sous le thème ''le cinéma au service des causes de la patrie''. La réalisatrice marocaine, qui préside le jury de ce festival dédié au septième art, a indiqué que le court métrage ''est plus difficile que le long métrage dans la mesure où le réalisateur est appelé à véhiculer un message en quelques minutes, en s'assurant de la qualité du travail sur les plans des techniques et de la performance, notamment''. ''Nous devrons nous réjouir que nos jeunes continuent à s'intéresser au cinéma au vu de ce qui se passe à travers le monde, où beaucoup d'autres sont influencés par d'autres courants'', a-t-elle dit, ajoutant que la présidence d'un jury de festival de courts métrages ''n'est pas de tout repos'' en ce sens que les participants en lice cherchent à s'adjuger un prix pour commencer leur carrière. ''Ce genre de festivals sont la preuve que le cinéma marocain est toujours vivant et n'est pas mort comme prétendent certains'', a tenu à souligner la réalisatrice connue pour les célèbres séries télévisées ''Hdidane" et "Romana et Bartal". Une dizaine de courts métrages réalisés par de jeunes artistes prennent part, cette année, à la compétition officielle de ce festival, organisé par le Club théâtre et cinéma de Taza, avec le soutien du Centre cinématographique marocain (CCM) et en partenariat avec le Conseil régional de Fès-Meknès et les conseils provincial et communal de Taza. Au menu, figurent aussi des ateliers sur les techniques de prise de vue, le tournage cinématographique et la peinture, des expositions de photos et d'arts plastiques et une cérémonie de signature de l'ouvrage ''figures du Maroc cinématographique'' du critique Ahmed Sijlmassi. En marge des projections en plein air, qui auront lieu à Taza et dans les centres de Tahla, Oued Amlil et Bni Lent, les organisateurs ont programmé une rencontre ouverte avec la réalisatrice Fatima Boubekdi et un hommage à l'actrice Aicha Mahmah, au critique de cinéma Ahmed Sijilmassi et au champion du kick-boxing Hassan Skirej. Selon les organisateurs, le Festival de Taza pour le cinéma en plein air a pour objectifs de contribuer à l'animation culturelle et artistique de Taza et région et de rapprocher le cinéma des populations des quartiers et villages marginalisés, des centres socio-éducatifs, des internats et des centres de détention.