Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation a dévoilé un ensemble de mesures en réponse à la crise qui secoue les étudiants en médecine. Ces propositions incluent notamment la tenue d'une nouvelle session extraordinaire le 4 octobre et la suppression de la note zéro, remplacée par la note obtenue lors des examens. Dans un communiqué consulté par Hespress FR, le ministère a détaillé les actions à venir au sein des facultés de médecine et de pharmacie, section médecine. La première mesure consiste à « permettre aux étudiants ayant passé les examens du premier semestre lors de la session du 5 septembre 2024 de compléter les examens du deuxième semestre durant une session extraordinaire spéciale à partir du 4 octobre 2024 ». Par ailleurs, le ministère s'engage à « permettre aux étudiants qui passeront les examens pour la première fois de terminer les épreuves du deuxième semestre durant cette même session extraordinaire, et de passer les examens du premier semestre lors d'une autre session extraordinaire dont les modalités seront annoncées ultérieurement ». L'une des décisions majeures concerne la suppression de la note zéro pour les étudiants concernés, celle-ci étant remplacée par les notes obtenues lors des sessions extraordinaires. Le ministère a également indiqué que les résultats des examens seraient pris en compte pour l'inscription aux années supérieures, en tenant compte des performances aux sessions ordinaires et extraordinaires, sans imposer la validation immédiate des stages, lesquels seront reprogrammés ultérieurement en respectant leur durée et les conditions de validation. Ces décisions surviennent après « de nombreuses tentatives de médiation initiées par le gouvernement, les doyens et les enseignants-chercheurs, visant à rétablir le bon fonctionnement des facultés de médecine et de pharmacie ». Le ministère a également souligné que ces mesures répondent aux « efforts de médiation entrepris par l'Institution du Médiateur du Royaume pour trouver un compromis avec les étudiants ayant suspendu leurs études ». Cela a permis aux étudiants de prendre connaissance des propositions soumises par le Médiateur du Royaume, lesquelles ont été validées par le gouvernement. Toutefois, le ministère a précisé que « le Médiateur du Royaume n'a, à la date de la publication de ce communiqué, pas encore trouvé d'accord avec certains représentants des étudiants en médecine ayant interrompu leurs études ». Il a ajouté que toutes ces actions visent à garantir la continuité pédagogique pour l'année universitaire 2024-2025. Concernant la reprise des cours, le ministère a confirmé que les nouveaux inscrits en première année de la section médecine ont débuté les cours le lundi 23 septembre 2024, tandis que les autres niveaux reprendront le lundi 14 octobre 2024. Le ministère a également prévu l'organisation de réunions élargies des commissions pédagogiques des facultés, incluant une forte participation des étudiants, afin de leur apporter des éclaircissements sur la nouvelle organisation pédagogique. Ces réunions auront pour but de répondre aux interrogations des étudiants, d'écouter leurs propositions et d'examiner les mesures à mettre en place pour garantir une formation de qualité, tout en respectant les compétences des enseignants-chercheurs et les structures universitaires. Enfin, le ministère s'engage à renforcer les mécanismes d'accueil des étudiants, afin de recueillir leurs doléances et suggestions, et de les transmettre aux autorités compétentes pour des actions rapides et adéquates. Enfin, le ministère a exprimé sa reconnaissance envers les enseignants-chercheurs et le personnel administratif et techniques des facultés de médecine et de pharmacie pour leur dévouement, leur soutien constant aux étudiants et leur engagement à préserver la qualité du système de formation médicale dans le pays.