Washington défend « une mesure de justice », Moscou « condamne fermement », Téhéran promet la « destruction » d'Israël, le chef de l'ONU « très inquiet »... Voici les principales réactions samedi après l'assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah par Israël. Etats unis L'assassinat de Nasrallah est « une mesure de justice pour ses nombreuses victimes, dont des milliers de civils américains, israéliens et libanais », a déclaré samedi le président américain Joe Biden. « Les Etats-Unis soutiennent pleinement le droit d'Israël à se défendre », a-t-il ajouté. La vice-présidente américaine et candidate à l'élection présidentielle, Kamala Harris, qualifiée Nasrallah de « terroriste avec du sang américain sur les mains ». Russie Moscou, proche allié de Téhéran, « condamne fermement » l'assassinat de Nasrallah, estimant qu'Israël porterait « l'entière responsabilité » des possibles conséquences « dramatiques » dans la région. « Mon impression est que certains cherchent à provoquer l'Iran, pour ensuite provoquer les Etats-Unis et ensuite déclencher une guerre totale dans la région entière », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. Iran Le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a « averti » samedi que l'assassinat de Nasrallah entraînerait la « destruction » d'Israël. Plus tôt, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a assuré que la « ligne glorieuse du chef de la résistance, Hassan Nasrallah, se poursuivra et son objectif sacré sera réalisé avec la libération de Qods (Jérusalem), si Dieu le veut ». Syrie La Syrie, alliée du Hezbollah libanais, a déclaré une « agression méprisable » et le « mépris du droit international » de la part d'Israël. Hamas Le mouvement islamiste palestinien Hamas, soutenu par l'Iran, a déclaré un « acte terroriste lâche » d'Israël. Turquie Le président Recep Tayyip Erdogan n'a pas commenté la mort de Nasrallah mais, dans un message diffusé après son assassinat, a déclaré que « le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d'occupation et d' « invasion menée par Israël depuis le 7 octobre ». Il a également appelé à mettre fin aux « tentatives d'Israël d'étendre sa politique insensée (...) au Liban et à d'autres pays de la région ». Allemagne Berlin, par la voix de sa cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock, déplore une situation « très dangereuse » et un risque de « déstabilisation » qui n'est « pas du tout dans l'intérêt de la sécurité d'Israël ». France Le Premier ministre français Michel Barnier a estimé que la situation au Liban « reste extrêmement grave » et affirmé « se préoccuper de la sécurité » des Français sur place. Paris a ensuite appelé Israël à « cesser immédiatement » ses frappes au Liban et ne pas lancer d' »opération terrestre », et « les autres acteurs, et notamment le Hezbollah et l'Iran, à s'abstenir à toute action susceptible de conduire (...) à un embrasement régional ». Nations Unies Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit « très inquiet de la dramatique escalade » à Beyrouth ces dernières 24 heures. « Ce cycle de violence doit s'arrêter maintenant et toutes les parties doivent s'éloigner du précipice », a-t-il ajouté. Cuba Le président Miguel Diaz-Canel a déclaré une « lâche assassinat » qui « menace sérieusement la paix et la sécurité régionale et mondiale, dont l'entière responsabilité retombe sur Israël avec la complicité des Etats-Unis ». Argentine Le président argentin Javier Milei a réagi sur X en diffusant un message d'un des membres de son conseil économique, David Epstein : « Israël a éliminé un des plus grands assassins contemporains (...). Aujourd'hui, le monde est un peu plus libre! ».