Dans sa note intitulée « 2025 : Année d'Impulsion et de Croissance ? », BMCE Capital Global Research (BCGR) propose une évaluation approfondie des perspectives économiques du Maroc pour les années à venir. Cette analyse détaille les prévisions de croissance, les projets d'infrastructure, et les défis à relever pour assurer un développement durable et inclusif. La note « 2025 : Année d'Impulsion et de Croissance ? » de BCGR offre une perspective détaillée sur les perspectives économiques du Maroc. Avec une prévision de croissance solide, des projets d'infrastructure ambitieux, et une politique budgétaire axée sur la soutenabilité, le Maroc devrait se préparer à une période de dynamisme économique. Toutefois, la vigilance face aux risques inflationnistes et aux défis commerciaux sera essentielle pour maintenir une trajectoire de croissance durable. Perspectives de croissance économique Pour l'année 2025, BMCE Capital Global Research prévoit une croissance économique de 4,6%, après une estimation de 3,3% pour 2024. Ces prévisions reposent sur plusieurs hypothèses clés : une campagne agricole estimée à 75 millions de quintaux (MQx), un prix du Brent à 79 USD le baril, un prix du gaz butane fixé à 450 USD la tonne, un taux de change USD/MAD à 9,8, et un taux d'inflation prévu à 2% pour 2025. Projets structurants et infrastructures La note de BCGR souligne que l'économie marocaine est sur le point de connaître un tournant stratégique majeur grâce à des projets d'envergure. En particulier, les chantiers d'infrastructure liés à la Coupe du Monde de Football 2030 joueront un rôle crucial. Le déploiement des projets d'infrastructure, y compris les infrastructures sportives, hôtelières, et de transport, devrait s'intensifier en 2024 et 2025. Ces initiatives visent à préparer le pays à accueillir cet événement international dans des conditions optimales. Objectifs budgétaires et réformes Le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2025 met l'accent sur la continuité des réformes engagées précédemment. Le Gouvernement prévoit de maintenir le déficit budgétaire à -3,5% du PIB en 2025, avec un objectif de réduction à -3% en 2026. L'endettement public devrait être réduit sous la barre des 70% du PIB d'ici 2026. Le PLF 2025 s'inscrit dans une stratégie plus large de renforcement de l'Etat social, dynamisation de l'investissement, et mise en œuvre de réformes structurelles, tout en assurant la soutenabilité des finances publiques. Finances publiques et déficit commercial À fin juillet, les finances publiques ont enregistré un solde ordinaire de 7,6 milliards de dirhams (MAD), contre 0,5 milliard MAD à la même période l'année précédente. Cette amélioration résulte d'une hausse des recettes ordinaires de 11,4% à 202,3 milliards MAD, principalement grâce à une progression des recettes fiscales. Les charges ordinaires ont augmenté de 7,5%, en raison d'une hausse des dépenses en biens et services. Le déficit commercial s'est aggravé de 1,1% à 169 milliards MAD, malgré une augmentation des exportations de 5,5% à 262,4 milliards MAD. Les importations ont également augmenté de 3,7%, en particulier pour les produits finis et les demi-produits. Le solde courant bénéficie de la reprise du secteur touristique, avec des recettes en hausse de 3,5% à 59,4 milliards MAD et des recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) en augmentation de 3,3% à 68,1 milliards MAD. Marché boursier et perspectives La Bourse de Casablanca a connu une baisse de 2,85% au début d'août, en raison des craintes de récession aux États-Unis. Cependant, les indices principaux, tels que le MASI et le MASI 20, ont limité leurs pertes mensuelles à respectivement -0,36% et -0,38%. Les résultats financiers du deuxième trimestre 2024 sont globalement conformes aux attentes. La prochaine réunion de Bank Al-Maghrib en septembre sera cruciale pour déterminer l'orientation du MASI d'ici la fin de l'année, en traçant la trajectoire du taux directeur pour les mois à venir, indique la note de BCGR.