Voulant garder les empreintes ancestrales des villes marocaines, les acteurs de la société civile à Casablanca ont exprimé leur rejet catégorique de la transformation d'un jardin historique dans le quartier de Moulay Rachid, qui est un poumon pour les habitants depuis plusieurs décennies, en un terrain de football. Dans une missive adressée au wali de la région Casablanca-Settat, les acteurs associatifs dénoncent cette étape demandant son intervention pour stopper ce projet qui nuit à l'empreinte de la ville. Un certain nombre d'associations ont noté leur surprise face à la destruction de la clôture du jardin du 20 août et au début de la construction d'un mur en béton, considérant cela comme la destruction d'un espace vert que les habitants utilisent comme un espace naturel de détente et pour pratiquer des activités sportives, notamment pour les personnes diabétiques. Ils ont souligné que le jardin "est un parc pour les familles et les habitants de la région, mais qu'au cours des deux dernières années, il a été négligé, perdant ses installations et son verdure. Malgré les efforts des personnes attachées à sa préservation pour réhabiliter certaines de ses installations, leurs tentatives ont été rejetées". Ils ont indiqué que le quartier de Moulay Rachid dispose de plus de 35 terrains de sport opérationnels et de 10 autres en construction, ainsi que de deux grands stades et de trois autres en construction à El Harhoura. Les signataires de la lettre ont ajouté que « ce grand nombre de terrains est suffisant pour la population, mais la plupart des terrains sont devenus inutilisables en raison de la négligence, du manque de réparation, de leur utilisation aléatoire et de leur monopole par certaines parties« .