Le Président français, Emmanuel Macron a entamé, vendredi, les consultations avec les différentes formations politiques représentées au Parlement en vue de nommer un Premier ministre. Selon l'Elysée, le chef de l'Etat recevra successivement les représentants du Nouveau Front Populaire, ceux du bloc central, de La droite républicaine, du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) et du parti radical de gauche. Le président Macron poursuivra, lundi, ces consultations en recevant les dirigeants du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, puis leur allié de droite Eric Ciotti. Ces consultations politiques interviennent quelques jours après la trêve olympique et politique à laquelle avait appelé M. Macron à l'occasion des JO de Paris. Elles participent, selon l'Elysée, de la volonté du chef de l'Etat de parvenir à une large majorité républicaine stable pour pouvoir gouverner en toute sérénité. A rappeler que les dernières élections législatives du 7 juillet ont donné lieu à une situation inédite en France dans la mesure où aucune alliance n'est en mesure de revendiquer une majorité, une première dans l'histoire de la Ve République. Quelques jours avant l'annonce de ces consultations, les médias de l'hexagone ont donné libre court à leur imagination en lançant quelques ballons d'essais suggérant des noms de Premiers ministres potentiels. La liste comprenait l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Caseneuve, le Républicain Xavier Bertrand, l'ancien négociateur de l'UE pour le Brexit Michel Barnier, l'étoile montante de la politique française, Maire de Saint Ouen le franco-marocain, Karim Bouamrane ou encore l'ancien président de la République François Hollande. Le Nouveau Front populaire, constitué des Socialistes, des Écologistes, des communistes et de la France insoumise, défend quant à lui la candidature de Lucie Castets, une énarque, haute fonctionnaire de l'Administration française. Dans son adresse aux Français, le 10 juillet dernier, le Président Macron avait demandé aux forces républicaines de travailler et de s'entendre pour constituer une majorité avec un nombre suffisant de députés pour ne pas être renversée par une motion de censure. Depuis, le paysage politique français a entamé son processus de décantation, donnant lieu notamment à une esquisse d'entente entre le bloc central et la droite républicaine, puis à une coordination consolidée entre les forces de gauche. Il s'agit maintenant de trouver le meilleur dosage pour un gouvernement en mesure de travailler dans une logique de coalition. Selon l'Elysée, le Président de la république aborde ces consultations avec la volonté qu'il puisse y avoir un dialogue loyal et sincère avec la volonté d'avancer, d'autant plus que des échéances majeures attendent le pays, notamment le budget 2025.