Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a tiré la sonnette d'alarme ce jeudi, en déclarant que certaines régions de l'océan Pacifique risquent d'être « effacées » sous l'effet conjugué des ouragans, des vagues de chaleur océaniques, et de l'élévation du niveau de la mer, toutes causées par les changements climatiques. En déplacement à Apia, capitale des Samoa, Guterres a mis en lumière le danger imminent auquel font face les petites îles du Pacifique. « L'élévation constante des niveaux de la mer représente une menace majeure pour les Samoa, le Pacifique, et d'autres petits États insulaires en développement« , a-t-il averti, soulignant la nécessité impérative d'une action internationale forte pour contrer ces menaces. Le chef de l'ONU a insisté sur l'injustice climatique que subissent les pays du Pacifique. Malgré leur contribution insignifiante aux émissions mondiales de carbone – à peine 0,02 % – ces nations sont en première ligne face aux phénomènes climatiques les plus extrêmes, tels que des cyclones tropicaux d'une rare violence et des vagues de chaleur sans précédent dans les océans. Guterres a également rappelé que la survie de ces îles dépend de la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels, un objectif qui semble de plus en plus difficile à atteindre. Il a lancé un appel pressant aux pays riches pour qu'ils honorent leurs engagements financiers envers les nations en développement, afin de les aider à faire face aux conséquences dévastatrices des changements climatiques. De plus, il a exhorté la communauté internationale à intensifier ses efforts pour combattre la surpêche et la pollution plastique, fléaux qui mettent particulièrement en péril l'océan Pacifique.