Pour 2025, le gouvernement prévoit un taux de croissance de 4,6 %, eu égard à la relance de l'économie mondiale et à l'amélioration persistante de l'économie nationale. Le gouvernement anticipe une croissance économique de 4,6 % en 2025, contre 3,3 % en 2024. Cette estimation du gouvernement suppose une récolte céréalière de 75 millions de quintaux, un prix du pétrole brut Brent de 79 dollars le baril, un prix du gaz butane de 450 dollars la tonne, un taux de change du dollar de 9,8 dirhams et un taux d'inflation de 2 %. Selon le cadre général de préparation du projet de loi de finances 2025, présenté par la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, la prévision de croissance de cette année devrait être revue à la baisse en raison du faible rendement de la campagne agricole, passant à 3,3 % au lieu de 3,7 %. Les indicateurs de reprise économique sur le plan mondial et la poursuite du redressement de l'économie nationale expliquent ces projections positives. À moyen terme, la croissance devrait dépasser les 4 %. Toutefois, ces prévisions pourraient être révisées si les perspectives de croissance mondiale, en particulier dans l'Union européenne, se réduisaient en raison des répercussions des tensions géopolitiques, ou en cas d'une nouvelle année de sécheresse associée à une production agricole inférieure à la moyenne. Sur un autre plan, Mme Fettah Alaoui a estimé qu'une politique fiscale efficace et la maîtrise du niveau d'endettement sont les clés pour garantir la soutenabilité des finances publiques, soulignant l'importance de poursuivre la réduction progressive du déficit budgétaire afin de maintenir cette soutenabilité, qui est l'un des piliers majeurs de l'action du gouvernement. A cet égard, elle a souligné que la réduction du déficit budgétaire permettrait d'assurer un équilibre entre la durabilité de la mise en œuvre des projets de réforme et des projets de développement, en plus du renforcement des marges budgétaires pour préserver la résilience de l'économie nationale face à d'éventuels chocs. S'agissant de la trajectoire du déficit budgétaire cible pour la période 2025-2027, elle a expliqué que la programmation budgétaire pour les trois prochaines années est basée sur l'ajustement continu de cette trajectoire, dans le but de réduire le déficit à 3,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2025 et à 3 % en 2026 et 2027. En ce qui concerne le taux d'endettement, la ministre a noté que cet indicateur devrait continuer à suivre une tendance baissière à moyen terme, passant de 69,5% du PIB en 2023 à environ 66% à la fin de 2027, ajoutant que cela garantirait la viabilité de la dette et reconstituerait les marges budgétaires pour faire face aux risques et aux crises futures.