Suite à la défaite aux élections européennes, la présidente du parti espagnol d'extrême gauche, Sumar, a annoncé son départ de la tête de cette formation politique. Connue pour sa partialité sur la question du Sahara marocain et son engagement indéfectible en faveur du Polisario, Mme Diaz est sortie bredouille des élections européennes avec un score d'à peine 4,7 % des voix. Mauvaise nouvelle pour le Polisario et sa tutelle algérienne. La présidente de Sumar, notoirement habituée à l'hostilité envers le Maroc, quitte la tête de cette formation d'extrême-gauche. « J'ai décidé d'abandonner mon poste de coordinatrice de Sumar », a déclaré Yolanda Diaz qui reste en revanche à son poste de ministre de Travail au sein du gouvernement espagnol. "Diaz a payé cher sa radicalité" "Sumar, parti né en 2023, n'était pas présent au Parlement européen et espérait remporter des sièges dans cette législature, mais cela a tourné au fiasco puisque le parti a obtenu moins de 5 % et ne sera donc représenté par aucun eurodéputé", indique à Hespress Fr le professeur d'études stratégiques au Collège de défense nationale des Émirats arabes unis (EAU), Mohamed Badine El Yattioui. "Pour la numéro 3 du gouvernement espagnol, il s'agit d'un échec personnel, et elle a donc préféré démissionner. Yolanda Diaz, qui a tenté de montrer un autre visage de la gauche, a payé le prix fort de sa radicalité", dit le professeur d'études stratégiques. En ce qui concerne les implications du retrait de Diaz pour le Maroc, M. El Yattioui affirme que « sa défaite est une mauvaise nouvelle pour les séparatistes et leur mentor algérien, car elle aurait certainement profité du Parlement européen pour s'en prendre au Maroc et à son intégrité territoriale ». L'autre parti à tendance anti-marocaine qui a essuyé une débâcle lors de ces élections européennes est Ciudadanos, qui a perdu tous ses sièges au Parlement européen. "Ce parti de centre-droit, en vogue en Espagne depuis une décennie, n'a obtenu que 0,7 % des voix". Les espagnoles ont voté utile Commentant les résultats des élections européennes en Espagne, M. El Yattioui explique qu'« il y a eu un vote utile » dans la mesure où le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a obtenu un bon score de 30%. "Le parti de Pedro Sanchez a été devancé par le Parti populaire (PP) de droite, qui a obtenu 34 %, alors que le parti d'extrême droite Vox est arrivé loin derrière avec un peu plus de 9 %". "On voit donc que Pedro Sanchez, malgré une réélection difficile il y a quelques mois, a réussi à maintenir une forme de leadership à gauche bien qu'il soit dépassé par le PP. On constate également que la vie politique espagnole se rationalise autour des deux grands partis historiques, le PSOE et le PP", fait remarquer le professeur d'études stratégiques.