Une nouvelle attaque contre la tomate marocaine s'est déroulée jeudi 16 mai à Perpignan. Cette fois, les manifestants, encouragés par trois organisations agricoles françaises, la FDSEA, Légumes de France et Jeunes Agriculteurs, ont pris pour cible les produits marocains. Ces organisations avaient appelé à manifester contre ce qu'ils qualifient d'« importations massives de tomates marocaines », qu'ils accusent de concurrence déloyale, tout en réclamant un affichage plus visible de l'origine des produits pour les consommateurs français. La Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement Rural (COMADER) a rapidement réagi, dénonçant ces actions qu'elle juge préméditées et infondées. « Ces attaques contre la tomate marocaine sont incompréhensibles et reposent sur des arguments fallacieux », a déclaré la COMADER. Elle rappelle que la tomate marocaine est exportée en France dans un cadre légal, conformément à l'accord agricole entre le Royaume du Maroc et l'Union Européenne. « Répondant parfaitement aux normes et exigences en vigueur, cette tomate fait également l'objet de contrôles par les autorités sanitaires européennes avant son entrée sur les marchés français et européens« , précise la Confédération. Face à ses attaques, la COMADER condamne fermement ces attaques et pointe du doigt le manque de rigueur des autorités françaises face à la multiplication de ces incidents. « Nous déplorons le manque de rigueur des autorités françaises compétentes devant l'inquiétante multiplication des attaques acharnées contre les produits agricoles d'origine marocaine« , a-t-elle ajouté. Malgré cette hostilité, la COMADER réaffirme son engagement à œuvrer avec ses partenaires européens pour maintenir des relations commerciales bénéfiques aux deux parties, basées sur le respect mutuel des flux de marchandises. « Les attaques récurrentes et infondées dont les produits marocains font l'objet depuis le début de la campagne d'exportation sont totalement inadmissibles« , a-t-elle insisté. Au vu de cette situation, la COMADER a affirmé se réserver le droit de défendre les intérêts légitimes des exportateurs marocains sous toutes les formes possibles, en rappelant que ces derniers opèrent en totale légalité et en conformité avec les règles de l'Union Européenne. Dans son document, dont Hespress FR détient copie, la COMADER tient à rappeler que la présence de la tomate marocaine sur le marché français comble un déficit de production locale en cette période de l'année. « Les sociétés et les exportateurs marocains fournissent également des centaines d'emplois en termes de logistique sur le site de Perpignan« , a-t-elle noté. Pour conclure, la COMADER adresse un message clair aux organisations professionnelles françaises impliquées dans ces actions : « Ni la COMADER ni ses adhérents ne resteront les bras croisés devant toute autre forme d'agissements inadmissibles« .