L'avenir de l'accord de cessez-le-feu entre les rebelles Houthis et les loyalistes yéménites reste suspendu à un fil, jeudi 20 décembre, trois jours après son entrée en vigueur. Négocié dans la douleur en Suède sous la supervision des Nations Unies, notamment avec l'envoyé spécial onusien Martin Griffiths qui a mené les pourparlers entre les deux belligérants, cet accord de désescalade pourrait être annulé à n'importe quel moment à cause de son non respect par les rebelles Houthis, ont dénoncés des membres de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite et, qui soutient les loyalistes yéménites au pouvoir. Alors que les Houthis ont continué de mener des attaques dans la nuit qui a vu l'entrée en vigueur de l'accord de cessez-le-feu, l'Arabie Saoudite a menacé le lendemain de reprendre les armes si la situation venait à continuer. C'est alors que Riyad a mené une frappe aérienne sur une position Houthie au dessus de l'aéroport principal de la ville de Hodeida. Ryad avait annoncé avoir frappé un drone qui était prêt à décoller de l'aéroport qui, selon les loyalistes, est utilisé par les rebelles en tant que base militaire. Mercredi au soir, les rebelles ont tiré sur des positions des forces pro-gouvernementales en partant d'une des avenues principales de la ville de Hodeida, ainsi que d'un QG de la police. Les tirs ont fait quatre blessés parmi les loyalistes. De leur côté les rebelles ont accusé les forces du gouvernement en place d'avoir mené des tirs sur l'hôtel Al Rafahia, sous leur contrôle à Hodeida, la ville sujette aux échanges de tirs. Les observateurs onusiens, chargés de la mise en application de la trêve et de son suivi, ont appelé à arrêter les violations de l'accord et à ce que la situation revienne au calme. Selon le général Ahmed Al Kawkabani, un représentant gouvernemental faisant parti du comité mixte yéménite, le général Patric Cammaert aurait insisté sur le « désir de la communauté internationale de faire aboutir l'accord de trêve à Hodeida qui a résulté des pourparlers de Suède ».