Les forces yéménites et leurs alliés ont demandé, jeudi 31 janvier, au Conseil de sécurité de l'ONU de faire un forcing sur les rebelles Houthis pour qu'ils respectent l'accord de désescalade. Le gouvernement yéménite, l'Arabie saoudite et les Emirats Arabes Unis ont demandé au Conseil de sécurité de « faire comprendre aux Houthis, et à leurs soutiens iraniens, qu'ils seraient tenus responsables si leur persistance à ne pas tenir leurs engagements (…) devait mener à la rupture de l'accord de Stockholm ». Le gouvernement en place reproche aux Houthis de violer constamment l'accord de cessez-le-feu qui a été entériné par les deux parties en conflit en Suède et entré en vigueur le 18 décembre. Selon les loyalistes et la coalition menée par l'Arabie Saoudite, les rebelles auraient violé cet accord 970 fois juste dans la ville de Hodeida où les aides humanitaires transitent par son port. Importante dynamique Réuni à huis clos, le Conseil de sécurité a débattu de la situation du Yémen qui connait une importante dynamique depuis les derniers mois de 2018. Beaucoup d'espoirs reposent sur le respect de l'accord de cessez-le-feu signé par les deux parties à Stockholm sous l'égide de l'ONU. La dernière tentative de mettre les deux belligérants autour de la même table de négociations avait tourné au fiasco puisque les Houthis ne s'étaient pas rendus au point de rencontre. Cette fois-ci, les loyalistes avaient attendu que les rebelles arrivent en premier. Depuis l'entrée en vigueur de l'accord de désescalade, la coalition emmenée par Ryad et les loyalistes se sont efforcés de respecter les termes de l'accord. Celui-ci prévoit l'arrêt complet des combats armés. Cependant et selon les locaux, des tirs éclatent toujours la nuit vers minuit de la part des Houthis. Appel à respecter l'accord de désescalade Durant la réunion consacrée au Yémen, le médiateur de l'ONU, Martin Griffiths, récemment nommé, a exposé son rapport. A l'issue de cette séance de travail, le ministre émirati des Affaires Etrangères s'est entretenu avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Gueterrez. « Nous comprenons que nous devons user de patience, mais elle ne peut être infinie (…) Nous ne voulons pas lancer d'offensive », a dit Anwar Gargash à Antonio Gueterrez. Il lui a demandé que l'ONU fasse son travail « d'influence » pour que les Houthis respectent l'accord de désescalade.