Le Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) donne foi en une Afrique vive et créative, a affirmé le président du jury de la compétition officielle, Bafulu Bakupa-Kanyinda, en marge de la 21e édition du FCAK (15-22 décembre). Les œuvres et les pays qui participent à ce festival « nous permettent de continuer à croire en une Afrique vivante, créative et productive« , a indiqué le réalisateur congolais dans une déclaration à la MAP. Ce Festival revêt une importance singulière du fait que c'est un festival des ciné-clubs et donc des cinéphiles, a insisté Bakupa-Kanyinda, ajoutant que le FCAK offre également la particularité d'être « très conviviale« . Contrairement aux autres festivals où l'ambiance est parfois « pesante« , à Khouribga on peut discuter avec l'ensemble des artistes et rencontrer les jeunes talents qui rêvent de cinéma, a-t-il expliqué. S'agissant de son rôle à la tête du jury, le réalisateur de « Juju Factory » s'est dit conscient qu'un jury peut être subjectif du fait qu'il laisse s'exprimer ses passions, assurant toutefois que les jurés, tout en conservant leur passion du grand écran, seront justes. Par ailleurs, Bakupa-Kanyinda, qui a été membre du jury du Festival international du film à Marrakech en 2002, a relevé que le cinéma africain traverse une « période difficile » puisque l'écriture cinématographique est en train d'évoluer entre cinéma et télécinéma, précisant toutefois que le 7e art est « avant tout de l'émotion, de l'humanité et une volonté de transmettre et donner ses nouvelles au monde ». La 21e édition du FCAK, placée sous le haut patronage du roi Mohammed VI, met en compétition 15 films réalisés par des cinéastes de 14 pays africains et produits entre 2017 et 2018 pour tenter de décrocher le Grand Prix »Ousmane Sembène ». Cette grand-messe du cinéma africain a pour objectif de promouvoir l'image du Royaume et de faire valoir ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays de l'Afrique. Le festival œuvre également à la promotion de la culture et de l'industrie cinématographiques africaines, outre la création d'espaces de dialogue, de communication et d'échange d'expériences entre les cinéastes du continent.