L'Afrique doit impérativement s'invertir davantage dans le cinéma et tracer une politique de promotion de la production cinématographique». La 15ème édition du 7ème art africain organisée du 30 Juin au 07 juillet sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI s'est ouverte Samedi dernier à Khouribga avec un coup d'envoi marqué par un vibrant hommage Khouribga avec un coup d'envoi marqué par un vibrant hommage rendu à deux icones du cinéma africain, notamment le cinéaste et producteur mauritanien, Abderrahmane Sissako et le réalisateur ivoirien Roger Gnoan. Au cours de cette rencontre, un hommage posthume a été aussi rendu à feu Mohamed Soukri, grande figure marocaine de la critique cinématographique et théâtrale décédé le 23 Février dernier. Au menu de ce festival, sont également organisés des ateliers de scénario, de montage et de photo sous l'encadrement des professionnels marocains et étrangers. Au cours de la conférence sur les perspectives du cinéma en Afrique, tenue en marge des activités de cette 15ème édition, le président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga, Noureddine Sail de cohorte avec d'autres spécialistes du 7ème art africain, ont fait un état des lieux du cinéma au niveau continental et insisté sur le rôle primordial du cinéma dans la préservation de l'identité africaine. Cet état des lieux a débouché sur la nécessité impérieuse «de relancer le cinéma africain en adoptant une véritable politique étatique devant faire du 7ème art un levier de développement au service des générations futures». Ainsi, le cinéma africain doit prendre pour exemple, comme l'a mentionné Noureddine Sail, les expériences américaine, indienne et européenne. Le journaliste sénégalais et critique cinématographique Ababacar Diop a souligné la nécessité de l'Afrique de faire du cinéma «une feuille de route pour atteindre le niveau de développement escompté». Cette 15ème édition a été aussi une occasion pour mettre en avant les progrès réalisés par le Maroc en matière de promotion cinématographique .Ainsi, comme mentionné par le Directeur du Centre Cinématographique Marocain(CCM), M. Sail, le Maroc est passé de 3 à 25 films par an au niveau de la production cinématographique. Ces efforts ont été salués par le scénariste et écrivain congolais Balufu Bakupa Kanyinda qui a relevé que cette expérience pourrait servir de modèle pour les autres pays africains. Le FCAK qui s'achèvera le 7 du mois courant verra aussi l'attribution du grand Prix Ousmane Sembene, le Prix Spécial du Jury ,le Prix de la meilleure réalisation, le Prix du scénario, le Prix du premier rôle Féminin et le Prix du premier rôle masculin par le Jury de cette 15ème édition présidée par le critique de cinéma marocain Mohamed Dahan et composé d'autres grandes figures cinématographiques internationales tels que : Osange Silou-Kieffer (France), Sidiki Bakaba (Côte d'Ivoire), Soma Ardioma (Burkina Faso), Girard Essomba (Cameroun), Leila Ouaz (Tunisie) et Nafissa Sebai (Maroc).