Voici les principaux titres développés par la presse nationale de ce vendredi 31 mai 2024 L'Economiste Près de 16 milliards sur la table du gouvernement Chaque année, le gouvernement recourt à des rallonges budgétaires. Pour cet exercice, près de 16 milliards de DH de crédits supplémentaires seront ouverts, selon des sources proches du dossier. La loi organique des finances prévoit des mécanismes pour ajuster le budget en cours d'année, y compris des rallonges budgétaires, afin de répondre aux besoins financiers imprévus ou aux changements de priorités. Le projet de décret sur cette rallonge budgétaire était au programme du Conseil de gouvernement du jeudi 30 mai, mais reporté. A priori, près de 6 milliards de DH irait à l'aide sociale directe. Celle-ci bénéficie à 3,7 millions de ménages comprenant près de 5,2 millions d'enfants, selon les précisions avancées par Fouzi Lekjaa, ministre chargé du budget. Industrie: les prix à la production augmentent L'indice des prix à la production du secteur des industries manufacturières, hors raffinage du pétrole, a poursuivi sa hausse en avril 2024. Soit +0,1% par rapport à un mois auparavant. Cet indicateur qui mesure l'évolution des prix au stade de la production augmente depuis mars dernier, avec +0,3% en glissement mensuel. En effet, les mois de janvier et février ont été concernés par des reculs respectifs de 1,3% et 0,5% sur un mois. Emetteur de ces chiffres, le Haut-commissariat au plan explique la tendance d'avril 2024: cette croissance de 0,1% est le résultat, d'une part, d'une progression des prix de 1,3% de l'industrie d'habillement, de 0,7% de la fabrication de produits métalliques et de 1,2% de la fabrication de poissons. Le Matin Le projet de loi sur les peines alternatives passe le cap des Commissions à la Chambre des conseillers Le très attendu projet de loi sur les peines alternatives a enfin été adopté à l'unanimité par les membres de la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des conseillers. Cette adoption est intervenue suite au vote des amendements proposés par les groupes parlementaires, en présence du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi. Ce texte vise à instaurer un cadre juridique complet pour les peines alternatives, en harmonie avec les principes du Code pénal relatifs aux sanctions, tout en établissant des procédures et des mécanismes de contrôle dans le Code de procédure pénale pour superviser et mettre en œuvre ces peines alternatives. Il prévoit également de résoudre les problèmes de petite délinquance en adoptant une approche de réhabilitation et en encourageant l'engagement citoyen. Le texte prévoit, entre autres, la possibilité de punir les contrevenants par des travaux d'intérêt général, contribuant ainsi à réduire la surpopulation carcérale. Déclaration obligatoire du patrimoine : pourquoi le dispositif actuel est à revoir Le dispositif actuel de déclaration du patrimoine cumule quelques insuffisances qu'il convient de surmonter, estime la Cour des comptes. L'institution relève en effet des lacunes dans le système en vigueur censé garantir la probité des élus et des hauts fonctionnaires. Formulaires inadaptés, contrôlabilité limitée, sanctions peu dissuasives... Pire, des centaines de responsables publics et d'élus n'ont même pas rempli leurs obligations récemment, échappant ainsi à tout contrôle s'agissant de leurs biens. Face à l'ampleur du dysfonctionnement, la juridiction financière préconise une refonte en profondeur du cadre légal, jugé à bout de souffle. Nevolys Consulting concoctera la nouvelle stratégie triennale de la CMR La Caisse marocaine des retraites a finalement opté pour le cabinet Nevolys Consulting pour la conception de sa nouvelle stratégie triennale 2025-2027. Nevolys, qui était en lice avec Mazars Audit et Conseils pour ce marché, a formulé une offre technique conforme aux exigences techniques de la Caisse. De même, son offre financière est la moins disante par rapport à son concurrent Mazars. Le cabinet a, en effet, offert ses services à la CMR à 720.000 DH contre 840.000 pour Mazars. Sa mission consiste à élaborer une feuille de route triennale tenant compte des grands chantiers de généralisation de la protection sociale et de réforme globale du système de retraite à l'échelle nationale. Cette dernière se basera sur l'identification des actions prioritaires, des indicateurs de performance, des échéanciers, ainsi que des mécanismes de suivi et d'évaluation pour assurer l'atteinte des objectifs fixés. L'Opinion Data Centers: Épine dorsale d'une souveraineté numérique en gestation Marrakech accueille, du 29 au 31 mai, la seconde édition du GITEX Africa, le plus grand événement de la Tech sur le continent. Pour le Royaume, cette grand-messe qui réunit géants du numérique, startups et investisseurs est une manière de se positionner en tant que puissance numérique en Afrique. Pour réussir à décrocher ce statut, le Maroc doit d'abord assurer sa souveraineté numérique, avant d'espérer se projeter sur le reste du continent. Le premier jalon dans cette ambition est de contrôler ses données, donc de les territorialiser. Cela passe inéluctablement par la mise en place de data centers capables de stocker les informations les plus sensibles et de les protéger contre tout piratage, intrusion ou détournement. Cependant, les défis financiers, juridiques et environnementaux sont d'envergure. Transition énergétique maritime : Le Maroc se distingue comme un acteur majeur Une étude, publiée récemment, indique que le Maroc pourrait devenir le principal bénéficiaire de la transition de l'Europe vers les carburants maritimes verts. Ce rapport de l'Organisation des Transports et de l'Environnement et l'Initiative Imal pour le Climat et le Développement, met en lumière le potentiel du Maroc à jouer un rôle stratégique dans ce changement énergétique majeur. Actuellement, relève le document, la majorité des navires porte-conteneurs voyageant entre l'Asie et l'Europe se ravitaillent en carburant dans des centres majeurs tels que Singapour et Rotterdam. Cependant, le rapport suggère qu'une nouvelle stratégie de ravitaillement, consistant à faire escale une fois en Asie et une fois au Maroc, au lieu de l'Europe Occidentale, pourrait devenir une option viable pour lesdits navires. Avec la prévision que 80 % de l'énergie utilisée par les navires européens sera basée sur l'hydrogène vert d'ici 2050 et le Maroc se trouve en position stratégique pour devenir un centre de ravitaillement clé. Études en médecine: Aziz Akhannouch promet des solutions viables aux étudiants Au moment où les étudiants en médecine continuent de protester contre la réforme du système de formation, le gouvernement promet de présenter des solutions viables en vue de remédier au « flou » qui entoure le futur de la formation en médecine. Depuis plus de quatre mois, les Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire sont le théâtre d'une grève estudiantine inédite. Boycott des cours et des examens, sit-in devant le Parlement...les futures blouses blanches s'attachent à leurs revendications et multiplient les formes de protestation contre la réforme du système de formation en médecine. Lors d'une réunion consacrée à la réforme du secteur de la formation dans le domaine de la Santé, organisée mercredi, le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a souligné qu'il existe une vision claire pour aller de l'avant sur la voie de la réforme, afin de créer des conditions favorables pour les étudiants en médecine et en pharmacie pour la poursuite de leurs études et l'instauration d'une médecine au niveau requis. Les Inspirations éco Économie d'eau dans l'agriculture: la pastèque flambe déjà ! «Il est évident que c'est l'une des premières conséquences de la sécheresse que nous continuons de vivre cette année encore et, notamment, des politiques de restriction d'eau pour certaines cultures». Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER) est catégorique: la hausse importante des prix de la pastèque sur les marchés est le résultat des interdictions de certaines cultures. Une décision prise par les autorités l'hiver dernier, en raison du manque de pluies constaté pour la sixième année consécutive au Maroc. En effet, les prix du kg de pastèque se négocient actuellement à 7 DH. Un niveau assez élevé par rapport à la moyenne habituelle de la saison. Les régions semi-arides, à l'instar de Zagora ou Tata, principales pourvoyeuses de la pastèque, ont été frappées de plein fouet par la sécheresse. Al Ahdath almaghribia Polémique politique autour de l'injection de milliards dans le budget Il est attendu que le gouvernement ait recours pour la troisième fois à l'ouverture des crédits budgétaires supplémentaires dans le budget général, préférant ce choix à celui proposé par l'opposition, qui veut un projet de loi de finance rectificatif. Selon des déclarations au quotidien, les membres de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants ont été invités à une réunion lundi prochain avec le ministre chargé du budget, Fouzi Lekjaa, afin de les informer de la volonté du gouvernement d'ouvrir ces crédits supplémentaires, dont le volume ou les secteurs où ils seront affectés n'ont pas encore été dévoilés. Lekjaa devrait effectuer la même opération mardi prochain face à la Commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers. Le gouvernement se trouve dans une situation d'engagement vis-à-vis de l'exécution de l'accord social signé avec les syndicats, qui prévoit une hausse générale des salaires des fonctionnaires, outre les hausses prévues suite aux dialogues sectoriels, ce qui n'était pas prévu dans la loi de finances de 2024. Assabah Des ministères sans secrétaires généraux Des ministres du gouvernement Akhannouch, à la tête de départements importants, refusent de désigner des secrétaires généraux qui peuvent les épauler dans la gestion des affaires au sein de leurs ministères. Ce poste est resté « vacant » pendant des mois, suscitant plusieurs interrogations sur les raisons à l'origine de cette situation. Les ministres n'ont ainsi pas osé soumettre au Chef du gouvernement des propositions pour concourir au poste de secrétaire général dans de nombreux « grands » ministères, qui continuent de souffrir de l'absence de ce poste. Le ministère de l'Économie et des Finances arrive en tête de ces ministères stratégiques où le poste de secrétaire général est vacant, puis le département du Développement durable au ministère de la Transition énergétique et de Développement durable. Des ministres, tels que celui des Affaires étrangères Nasser Bourita, n'attendent que le feu vert du Chef du gouvernement pour ouvrir les candidatures pour les postes de secrétaires généraux. Le ministre chargé des relations avec le Parlement Mustapha Baitas, quant à lui, a déjà nommé Chafik Oudghiri secrétaire général de son département.