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Fête des travailleurs : L'UNMT dénonce les résultats du dialogue social
Publié dans Hespress le 01 - 05 - 2024

Encore un 1er mai où les travailleurs lèvent la voix pour dénoncer les exploitations, les failles et les disparités. Pour eux, la situation va de mal en pis, et avec l'évolution mondiale, les droits humains sont de plus en plus bafoués. Sous le slogan « Continuons la lutte pour la justice sociale et le soutien à la cause palestinienne », l'union nationale du travail au Maroc (UNMT) « célèbre » cette année la « fête » internationale des travailleurs, la seule fête où les souffrances surgissent. Dans un contexte social marqué par une flambée des prix impactant négativement le pouvoir d'achat des citoyens, les militants réfutent la « fuite en avant du gouvernement ».
Cette journée survient dans un contexte international, régional et national délicat et instable, avec des répercussions politiques et économiques graves sur les conditions sociales, résultant des défis posés par les tensions internationales, qu'il s'agisse de la guerre russo-ukrainienne ou de la guerre économique entre les États-Unis et la Chine. Selon les dires de l'UNMT, « ce contexte a contraint le gouvernement actuel à prendre des mesures pour protéger les acquis des travailleurs et les libertés syndicales à travers des politiques sociales préventives et protectrices. Malheureusement, ce gouvernement a échoué à relever ces défis, perdant ainsi sa capacité à garantir la stabilité sociale et soulevant des questions fondamentales liées à la préservation de la souveraineté économique, alimentaire et sanitaire, ainsi qu'à la réalisation de la sécurité sociale dans tous ces domaines ».
Approché par Hespress FR Abdelilah Dahmane, Secrétaire général adjoint de l'UNTM a partagé avec nous les souffrances de la majorité écrasante des Marocains, « le dialogue social, censé être le pilier sur lequel reposent nos espoirs d'une société plus juste et équitable, est devenu une source d'exaspération et de désillusion ».
Il est temps de reconnaître que « le dialogue social ne répond pas à nos attentes. Il ne peut pas satisfaire les espérances des militants, car il est devenu un outil manipulé par le gouvernement pour servir ses propres intérêts. Le rendement de ce gouvernement est loin d'être convaincant. Au contraire, nous le condamnons fermement pour avoir signé des accords gouvernementaux qui sont non seulement disparates, mais qui ont également exclu de nombreuses parties prenantes légitimes », exprime furieusement notre intervenant.
Ces accords, loin de résoudre les problèmes sociaux, tournent le dos aux conditions difficiles que de nombreuses familles endurent au quotidien, comme le confirment les statistiques alarmantes. Le pouvoir d'achat des citoyens est bafoué, érodé par trois ans d'inflation incessante. Les prix des carburants s'envolent, tout comme ceux des produits de première nécessité, laissant bon nombre des citoyens dans une situation précaire.
Dans le détail, le SG de l'UNMT nous explique qu'avec « un taux de chômage qui a atteint 13 % au niveau national et avec la perte de 157.000 emplois dans l'économie nationale, les jeunes se trouvent confrontés à une situation déplorable. Le pourcentage de ménages ayant déclaré une baisse du niveau de vie au cours des 12 derniers mois s'élève à 87 % et plus de la moitié des ménages (57,9 %) prévoient une baisse de leur niveau de vie en 2024, 59,8 % des ménages ont déclaré une détérioration de leur situation financière au cours des 12 derniers mois ».
Le dialogue social, cheval de bataille des militants, au lieu d'être un instrument de justice et d'équité, « est devenu une comédie jouée par le gouvernement pour étouffer les voix des militants. C'est une fuite en avant, basée sur une stratégie de « donnant-donnant » qui ne bénéficie qu'à ceux qui sont au pouvoir. Cette gouvernance est marquée par le mépris envers les plus vulnérables, comme en témoigne le sort réservé aux 8 millions de citoyens qui bénéficiaient de la RAMED et qui se retrouvent aujourd'hui abandonnés », fulmine notre interlocuteur.
« Nous sommes en train de descendre lentement mais sûrement dans une véritable descente aux enfers sociale. Cette crise sociale que nous vivons est le résultat d'un gouvernement qui donne d'une main et qui prend de l'autre. Les travailleurs, les véritables moteurs de notre société, doivent attendre encore deux longues années avant que ce mandat ne prenne fin, avant que de nouvelles espérances puissent voir le jour », ajoute-t-il.
En ce sens, Dahmane indique que « le slogan de l'état social est devenu vide de sens dans ce contexte de manigances politiques. Le dialogue social, loin d'être une solution, n'est qu'une goutte qui a fait déborder le vase de notre patience collective. Même les enseignants sont devenus victimes de cette politique cynique, avec plusieurs d'entre eux suspendus pour avoir osé exprimer leur désaccord ».
Espérant un avenir meilleur où les appels sont répondus, le SG de l'UNMT précise qu'il « est temps de dire « ça suffit ! » à cette mascarade. Il est temps de réclamer un véritable dialogue social, basé sur la justice, l'équité et le respect des droits de chacun. Il est temps de nous lever ensemble et de demander des comptes à ceux qui prétendent nous représenter. Nous ne pouvons plus tolérer cette descente en enfer. Nous devons nous unir pour construire un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour les générations futures ».
A cet effet, l'UNMT demande au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour améliorer le revenu des salariés en révisant l'impôt sur le revenu et en reconsidérant les salaires, sans exclure aucune catégorie de travailleurs marocains de toute augmentation prévue, elle appelle le gouvernement à changer son approche du dialogue social en adoptant un dialogue social national sans exclure aucun syndicat sur la base de considérations politiques étroites, afin de surmonter la croissance des indicateurs de crise sociale. L'UNMT aspire reconnaitre le travail des employés du secteur privé et des institutions publiques en augmentant généralement leurs salaires en proportion avec l'inflation croissante.
Elle condamne les violations continues des droits et libertés syndicaux, notamment dans le secteur privé et dans certains secteurs et institutions publics, et demande au gouvernement de responsabiliser les entreprises concernées pour respecter les lois garantissant le droit au travail et à l'organisation syndicale.
Pas que, l'UNMT exige la libération des médias publics de la monopolisation et de la vision unilatérale pour laisser place à la diversité des opinions, en particulier sur les questions fondamentales à caractère social, telles que la réforme des systèmes de retraite, la loi régissant le droit de grève, le code de la famille, et autres.
Les prix des carburants en hausse depuis des années, détérioraient le pouvoir d'achat des citoyens. Dans ce sillage, l'UNMT exhorte le gouvernement à prendre des mesures immédiates pour plafonner les prix des carburants et établir un équilibre entre importations et exportations afin de contrôler l'inflation, et à prendre des mesures d'urgence pour garantir la sécurité alimentaire des Marocains, loin de servir les intérêts cupides de certaines parties économiques.


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