Disparu des radars depuis son remplacement par Abdelhamid Addou à la tête de la RAM, Driss Benhima s'est récemment affiché aux côtés des économistes de l'Alliance Istiqlalienne, mais aussi aux côtés du secrétaire général du parti, Nizar Baraka. Son intégration aux instances décisionnelles de l'Istiqlal ne semble toutefois pas probable dans l'immédiat. Explications. De son rapprochement du chef de l'Istiqlal Nizar Baraka et de sa participation active aux récentes réunions publiques de l'Alliance istiqlalienne des économistes, les observateurs de la scène politique ont relevé la possible adhésion de Driss Benhima au parti de l'opposition. « Il contribue activement aux travaux de l'Alliance istiqlalienne des économistes dont il est désormais membre à part entière. Driss Benhima a d'ailleurs récemment fait une intervention remarquable sur le développement territorial au cours de l'une des conférence de cet organe parallèle », affirme à Hespress FR Abdeljabbar Rachidi, membre du bureau exécutif de l'Istiqlal, chargé de la communication. Les faits remontent au 29 novembre dernier, au cours d'un point de presse organisé par l'Alliance au sujet du projet de loi de finances (PLF 2019) et des alternatives que propose le parti. Dans son exposé, Idriss Benhaima, avait abordé le thème des « disparités spatiales dans le cadre du PLF 2019 » en portant une analyse sur « la dichotomie entre le rôle positif de la mondialisation dans l'économie nationale et son rôle négatif dans le creusement des écarts territoriaux ». Une lecture adressant, évidemment, des critiques sur la politique économique du gouvernement. S'exprimant en arabe littéraire, ce qui n'est pas sans flatter l'aile conservatrice du parti, Driss Benhima avait notamment souligné que le PLF 2019 « introduit des mesures qui consacraient les différences territoriales, en n'allouant que 2,3% des dépenses du budget général aux régions et 9,1% aux collectivités locales ». Cependant, le parachutage, s'il en est un, du haut-commis de l'Etat dans les instances décisionnelles de l'Istiqlal ne semblent pas être à l'ordre du jour. « C'est le Conseil national qui décide dans ce genre de scénarios » précise Abdeljabbar Rachidi. L'option reste néanmoins plausible. Fils de l'ancien premier ministre et ministre de l'Intérieur Mohamed Benhima, l'ex wali du Grand Casablanca, 64 ans, a déjà occupé le poste de ministre des Transports, de la marine marchande, du tourisme, de l'énergie et des mines dans le premier gouvernement d'Alternance sous Youssoufi, sans porter d'étiquette partisane. Et les spéculations autour des futures missions qui pourraient lui être confiées vont bon train. Le site d'information Quid l'annonce comme « le futur chef du gouvernement du Maroc ». Ce qui reste extrêmement difficile à présumer, mais sait-on jamais?.