La congestion monte crescendo dans le secteur de la santé au Maroc. Face aux promesses non tenues, étudiants, infirmiers, et techniciens de santé annoncent la poursuite des manifestations et grèves. Face à cette situation, le Réseau marocain de l'Alliance civile des jeunes (RMCCJA) a suggéré des mesures pour résoudre cette crise en commençant par la formation d'un comité réunissant des représentants du gouvernement et des représentants des étudiants pour examiner les questions controversées, qualifiant les déclarations du ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, de « provocatrices ». Dans ce sillage, le RCMJJA a également proposé de fournir des programmes axés sur la qualité de l'infrastructure en investissant dans l'amélioration de l'enseignement médical et pharmaceutique, y compris le perfectionnement des conditions de formation et d'enseignement. Il a appelé à fournir des incitations financières, telles que la possibilité d'offrir des bourses d'études tenant compte de la vocation de la plupart des Marocains à poursuivre leurs études en médecine et en pharmacie et pour alléger le fardeau financier des étudiants. Le même Réseau a également exhorté au renforcement de la coopération avec les institutions médicales en développant des partenariats avec les hôpitaux et les institutions médicales pour améliorer la qualité de la formation pratique et fournir de meilleures opportunités d'apprentissage. En outre, il a demandé à encourager la recherche scientifique en soutenant les programmes de recherche académique et en encourageant les étudiants à participer à des projets institutionnels contribuant à l'avancement du domaine médical dans le royaume. Le RMCCJA a exprimé son mécontentement à l'égard des déclarations qu'il a qualifiées de « provocatrices » du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, les décrivant qu'elles « ne reflétant pas la sagesse politique requise pour trouver des solutions à la crise actuelle », exhortant le chef de gouvernement à ouvrir le dialogue avec les représentants des étudiants dans le dessein de mettre fin à la congestion. Le Réseau a appelé à un dialogue immédiat et efficace entre le gouvernement et la Commission des étudiants en médecine générale, dentaire et pharmacie du Maroc (CNEMEP) pour résoudre les différends et parvenir à un consensus entre les parties concernées. La même source a, en outre, passé en revue « l'importance des grands chantiers de protection sociale et de couverture santé au Maroc avec de grandes aspirations, dont la base est la qualification des ressources humaines, en tête desquelles se trouvent les étudiants en médecine, considérés comme l'élite nationale, dotés de conscience, d'intelligence, d'expérience pour les causes nationales et citoyennes, avec les devoirs qu'ils attendent dans le domaine de la santé et de l'humanitaire, qui ne devraient pas être remis en question, et en évitant de consacrer le découragement par de telles déclarations provocatrices, qui pourraient renforcer l'idée de la fuite des cerveaux ». Le Réseau s'est interrogé sur les engagements sérieux et responsables que le ministère de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Santé et le gouvernement devraient exprimer en fournissant des garanties suffisantes aux étudiants pour répondre à la qualité de la formation en réduisant le nombre d'années d'études dans les facultés de médecine et de pharmacie à six ans au lieu de sept ans. Les futurs médecins estiment que « la mise en œuvre de cette décision a été effectuée de manière individuelle sans tenir compte de l'ampleur des pressions psychologiques subies par les étudiants en raison de la réduction du nombre d'années d'études et de ses conséquences, en plus des conditions de formation déplorables, ainsi que du manque de suivi des étudiants en raison de l'occupation de plusieurs enseignants par les cliniques et les facultés privées, entraînant un gaspillage de temps pour la formation ». Le Réseau a appelé le gouvernement marocain à développer des mécanismes efficaces pour impliquer les étudiants dans le processus décisionnel, leur donnant ainsi une voix active dans la formulation des politiques de santé. Pour booster les prémices de solution, le RMCCJA a exhorté le chef de gouvernement et le Parlement à ouvrir un dialogue urgent et efficace avec les représentants des étudiants en médecine, en pharmacie et en dentisterie, dans le but de sauver l'année universitaire et la formation dans les facultés de médecine et de pharmacie, et de fournir des solutions globales qui renforcent la confiance, la compréhension et la coopération pour garantir le développement durable de l'enseignement médical du pays, conformément aux aspirations nationales et aux stratégies de santé. Le Réseau a appelé les partis politiques, les syndicats et les organisations de jeunesse politiques et civiles à contribuer à trouver des solutions sérieuses pour l'avenir du secteur de la santé dans son ensemble. En conclusion, le RMCCJA a publié sa déclaration de solidarité, en réagissant aux problèmes de la jeunesse dans les politiques publiques et aux défis posés aux décideurs dans la compréhension des demandes de la jeunesse marocaine en général et de l'ampleur des problèmes auxquels cette catégorie est confrontée, et que la crise demeure face à une impasse en raison des décisions unilatérales.