Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a été élu président de la Conférence intergouvernementale pour l'adoption du Pacte mondial sur les migrations qui représente, a-t-il estimé, « un acte de souveraineté ». « Si certains pensent que le multilatéralisme concurrence la souveraineté, nous démontrons aujourd'hui que ce pacte est dans son essence même un acte de souveraineté, il en est l'outil et la preuve de sa résilience », a souligné Bourita. Selon le ministre, « ce multilatéralisme reste l'ultime langage du dialogue et de la coopération face aux défis globaux la migration. Il ne s'agit pas d'une affaire d'un pays, d'une région ou d'un continent, c'est un phénomène qui touche l'Afrique comme l'Europe ou l'Amérique et qui interpelle chacun d'une manière différente, mais la différence ne signifie nullement l'indifférence ». Et d'affirmer qu' »aujourd'hui notre responsabilité est partagée, nous sommes incontournables les uns pour les autres, nous avons fait la preuve de flexibilité en optant pour un cadre multilatéral global pour incarner cette conscience à travers l'adoption éminente du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Le Maroc ne ménage aucun effort en tant qu'acteur agissant sur la scène internationale et leader en matière de migration, a encore dit le ministre, notant que le Royaume a veillé à introduire ces principes au sein de l'Agenda africain sur la migration basés notamment sur la responsabilité commune, l'approche positive de la question migratoire et la lutte contre les réseaux de migration clandestine et de traite d'êtres humains. La conférence intergouvernementale sur la migration, qui a débuté ses travaux lundi à Marrakech, a été sanctionnée par l'adoption formelle du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.