En présence du Secrétaire Général des Nations-Unies, M. Antonio Guterres, de la présidente de l'Assemblée Générale María Fernanda Espinosa Garcés, de la représentante spéciale des migrations internationales Louise Arbour, le ministre des affaires étrangères et de la coopération Internationale Nasser Bourita a été élu président de cette Conférence. Le chef de la diplomatie nationale a tenu à remercier la communauté internationale pour la confiance placée en sa personne, faisant valoir les efforts colossaux déployés par le Royaume afin de parvenir à un consensus mondial autour de la question de la migration. "Si certains pensent que le multilatéralisme concurrence la souveraineté, nous démontrons aujourd'hui qu'il est dans son essence même un acte de souveraineté", a déclaré ce lundi Nasser Bourita dans son allocution lors de la séance d'ouverture de la Conférence intergouvernementale pour l'adoption du Pacte mondial sur les migrations. "Nous avons fait preuve de lucidité, optant pour un cadre multilatéral global pour incarner cette conscience à travers l'adoption du Pacte". "Le multilatéralisme est l'ultime langage de dialogue",a a encore affirmé le président de la conférence. La migration n'est pas l'affaire d'un pays, d'une région ou d'un continent. Dans des proportions divers, ce fléau touche mon pays comme le votre, Afrique, Europe, Amérique, nous interpelle d'une manière différente, certes, mais la différence ne signifie nullement l'indifférence. A l'issue de son allocution, M. Bourita a mis en avant l'aspect historique de cette conférence chargée d'adopter un pacte. Une conférence de consécration, celle d'un processus entamé en 2016 avec la décalaration de New York pour les réfugiés et les migrants et qui se poursuit aujourd'hui", a t-il conclu. "La migration devrait être un acte de choix et jamais de désespoir" a fait observer pour sa part, le secrétaire général de l'ONU. Antonio Guterres a suggéré la création d'un cadre de réflexion sur les stratégies d'appui au développement dans les pays d'origine. le Pacte devant permettre d'aider non seulement les migrantes et les migrants, mais aussi les communautés d'origine et d'accueil. Au moins 150 Etats membres ont répondu présents à la conférence de Marrakech, couronnée par l'adoption formelle du Pacte pour la migration. Approuvé le 13 juillet dernier par les Etats membres sous l'égide de l'Assemblée générale des Nations-Unies, le Pacte mondial sur les migrations devra faire l'objet le 19 décembre prochain d'un ultime vote de ratification, le 19 décembre à l'Assemblée générale des Nations Unies.