La résolution de la crise éducative semble s'éloigner davantage. Malgré l'accord conclu entre le gouvernement et les syndicats, la Coordination nationale du secteur de l'enseignement maintient une opposition vigoureuse, qualifiée de « déterminée ». Cette coordination a expressément rejeté l'accord du 26 décembre signé par le ministère et les cinq syndicats les plus représentatifs, affirmant qu'il négligeait les principales demandes éducatives des professionnels tout en favorisant les revenus syndicaux, ce qui a des implications graves pour l'enseignement national. Par le biais d'un communiqué, la Coordination a sollicité du ministère une réponse adéquate à ses revendications et la mise en application des accords précédents, sans contraintes, conditions, et avec un effet rétroactif tant sur le plan administratif que financier. La Coordination Nationale a manifesté sa détermination à poursuivre sa mobilisation, en collaboration avec toutes les entités engagées dans le secteur éducatif, jusqu'à la pleine satisfaction de ses demandes. En signe de cette persévérance, la coordination nationale, regroupant à elle seule 23 coordinations, a présenté ses excuses aux élèves et à leurs familles, les véritables victimes de cet affrontement prolongé, imputant au ministère la responsabilité des conséquences des négociations trompeuses et des rapports discriminatoires avec les professionnels de l'éducation au Maroc. La coordination a souligné que, malgré le mouvement de grève consécutif à l'accord du 10 décembre, le gouvernement a sollicité un dialogue avec la composante syndicale de la Coordination nationale. Toutefois, ce dialogue n'a pas satisfait les revendications légitimes, révélant un manque de volonté réelle de traiter profondément les défis éducatifs. Elle a qualifié ce dialogue de « stratégie ayant abouti à l'accord du 26 décembre, qui, comme d'autres précédents, n'a pas répondu aux attentes fondamentales des professionnels, actifs ou retraités ». La Coordination a affirmé avoir soumis ses demandes au chef du gouvernement et au ministère de l'Éducation nationale, englobant diverses revendications telles que la révision du système de base, la fin de la contractualisation, le recouvrement des salaires indûment déduis, l'application des accords antérieurs, l'équilibre salarial et la revalorisation des pensions, entre autres, tout en insistant sur la nécessité de résoudre tous les dossiers en attente pour l'ensemble des acteurs concernés.