Après une première réunion consacrée au seul dossier des enseignants « contractuels », les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur éducatif (FNE, UMT, UGTM, CDT, FDT) ont tenu, ce lundi 15 avril à Rabat, une réunion avec le ministre de l'Education nationale Saïd Amzazi. Elle avait été programmée pour « examiner les propositions du ministère concernant les revendications en suspens annoncées le 25 février 2019 », ont fait savoir les cinq syndicats dans un communiqué conjoint. La coordination pluripartite déclare avoir « protesté contre la méthode gouvernementale visant à fragmenter la lutte des travailleurs de l'enseignement », en rappelant les Accords des 19 et 26 avril 2011. De cette réunion, il est rapporté que les syndicats ont maintenu leur rejet des propositions du ministère, annoncées le 25 février dernier. Pas moins de neuf dossiers qui concernent plusieurs catégories d'enseignants restent ainsi suspendus, tout en ayant été discutés au cours de cette réunion. Le communiqué des cinq syndicats énumère ainsi les enseignants dits « victimes des deux systèmes, et qui nécessitent une promotion exceptionnelle à compter du 1er janvier 2012 », la promotion rétroactive des enseignants dits « de la Cellule 9 » depuis 2013, tout en rejetant la tenue d'un concours, la promotion par certification et modification du cadre administratif, avec rejet de la proposition ministérielle du règlement sur la base des besoins et demande d'extension du décret relatif à cette catégorie d'enseignants, les affectés à enseigner des cours ne faisant pas partie de leur cycle d'origine avec réclamation de leur « attester une ancienneté légale de deux ans conformément aux dispositions en vigueur », les assistants administratifs et techniques concernés par Convention relative à l'incorporation dans le Statut du personnel du ministère, avec exercice du droit de faire un choix, la création d'un cadre de « professeur-chercheur » dans le statut du personnel du ministère pour les doctorants, la création d'un « cadre éducatif » et d'un « cadre éducatif supérieur » dans l'administration du ministère, la résolution « intégrale » du dossier des 159 enseignants dits « recalés » de la promotion de 2016, l'accélération du règlement du dossier des enseignants d'ingénieurs d'Etat, « bloqué au Secrétariat général du gouvernement ». La coordination des cinq syndicats a exprimé, en fin, son « attachement à la vertu du dialogue » et appelle ses militants à « se préparer à toutes les formes légitimes de lutte si le gouvernement et le ministère continuent de refuser de répondre à toutes les demandes légitimes de la famille éducative ».