L'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) a récemment publié son rapport annuel de 2022, mettant en lumière la persistance de niveaux importants de corruption au Royaume. Ces conclusions, étayées par des indicateurs et des rapports internationaux et nationaux pertinents, révèlent une situation préoccupante, marquée par une baisse significative de l'indice de perception de la corruption, chutant de cinq points au cours des quatre dernières années. La présentation du rapport, qui a eu lieu ce mercredi lors d'une conférence de presse à Rabat, a souligné cette tendance négative, illustrée également par le recul du Maroc dans le classement mondial de la perception de la corruption, avec une dégradation de 21 places sur les quatre dernières années. Parallèlement, le rapport a examiné les régressions observées dans un ensemble d'indicateurs de perception indirecte, tels que l'Indice de liberté, de liberté économique, de la gouvernance de la loi, du budget ouvert, et d'autres, dévoilant une réponse négative, notamment dans les domaines des droits politiques et civils, de l'efficacité judiciaire, de l'intégrité gouvernementale, et de la participation publique au budget. Les données exposées dans le rapport annuel de l'INPPLC indiquent que les efforts du Maroc en matière de politiques publiques contre la corruption n'ont pas encore produit les résultats escomptés, soulignant un niveau élevé de prise de conscience de l'aggravation de la corruption dans le pays. Dans le même contexte, l'Instance a établi un lien direct entre la participation collective à la dénonciation des actes de corruption et la nécessité de corriger certains défauts juridiques et procéduraux. La même source a également souligné l'importance de sensibiliser les citoyens aux dangers de la corruption et à ses effets préjudiciables tant sur le plan individuel que collectif. Cela s'accompagne de la proposition de garanties et de sanctions appropriées pour ceux impliqués dans le signalement. Le même document a insisté sur la nécessité urgente de s'attaquer aux causes profondes de l'aggravation de la situation de la corruption au Maroc, en mettant en lumière les défauts persistants dans les domaines des droits, des libertés, de l'efficacité judiciaire et de l'égalité dans la jouissance des avantages du développement humain. Cette aggravation de la corruption a des répercussions disproportionnées sur les individus appartenant à ces groupes, compromettant leurs droits fondamentaux tels que l'éducation, le logement et les soins de santé. Malgré cette prise de conscience croissante, l'INPPLC a signalé une faiblesse notable dans le nombre d'affaires de corruption portées devant la justice. Pour remédier à cette lacune, le rapport appelle à surmonter les obstacles qui entravent la dénonciation des actes de corruption, soulignant la nécessité d'une participation consciente et responsable de toutes les parties prenantes. Le rapport insiste sur l'importance d'éduquer les citoyens sur les dangers de la corruption, tout en garantissant des protections à ceux qui signalent ces actes, afin d'encourager la dénonciation sans crainte de représailles. De plus, il souligne la nécessité d'aborder les causes profondes de la corruption, en particulier celles liées aux lacunes dans les domaines des droits, des libertés, de l'efficacité judiciaire et de l'égalité. Est également mis en évidence le paradoxe de la situation marocaine, caractérisé par une sensibilisation élevée à la corruption, mais un faible nombre d'affaires portées devant la justice. Il rappelle également les efforts déployés par le Maroc avec la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, tout en soulignant les lacunes qui ont entravé sa pleine efficacité. En conclusion, le rapport appelle à renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption pour garantir une position de leader dans la formulation des politiques publiques, assurant ainsi des résultats bénéfiques pour l'ensemble de la société.