L'Algérie tente tant bien que mal de glaner de fausses « réussites » à défaut d'avoir de réelles victoires diplomatiques dans le dossier du Sahara qui l'oppose au Maroc. La dernière supercherie en date, a voulu mettre les Etats-Unis dans l'embarras en embarquant l'ambassadrice américaine à Alger dans une visite de Tindouf. Après le cirque de la réception par le nouveau Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, d'un représentant de la milice séparatiste comme première activité officielle et sans avoir de gouvernement, l'Algérie continue dans ses tentatives désespérées et ses mouvements infructueux pour influencer le dossier du Sahara marocain. Le pouvoir algérien qui vient, pour la énième fois, de changer de Premier ministre, à moins d'un an d'une élection présidentielle, a choisi un personnage atypique avec le profil de Larbaoui, un diplomate qui ne sait s'exprimer que sur le polisario et ne connait rien aux affaires. Cela montre l'intérêt extrême porté par le pouvoir algérien au Sahara marocain, un dossier qu'il tente d'influencer de toutes manières possibles, imaginables et inimaginables, comme ce piège qu'il a tenté de poser à l'ambassadrice américaine à Alger. En effet, la diplomate a réussi à s'extirper d'un piège posé par la junte militaire à la dernière minute. Les militaires algériens ont voulu faire coïncider l'un de ses déplacements à Tindouf avec des manoeuvres du polisario, un cérémonial qui aurait fait afficher Elizabeth Moore Aubin aux côtés du chef de la milice séparatiste Brahim Ghali. Les faits se sont déroulés mardi, alors qu'elle était sur le point de décoller depuis l'aéroport Houari Boumédiène d'Alger pour se rendre à Tindouf et des camps sahraouis. La diplomate américaine qui a déjà eu des penchants pour la thèse algérienne, a vite été rappelée par le département d'État américain qui l'a sommée de rebrousser chemin. La visite de l'ambassadrice américaine à Tindouf allait servir pendant de longs mois la propagande algérienne qui aurait aimé vouloir montrer que Washington, l'allié traditionnel du Maroc, aurait voulu faire cette visite ou montré son soutien au polisario. Des médias algériens ont voulu, malgré la déconfiture de taille, jouer sur les titres mensongers et les fake news en annonçant que la visite aurait réellement eu lieu. Des titres parlant d'une visite des camps sahraouis à Tindouf, et des répercussions au Maroc, ont déjà été choisis pour créer cette fausse actualité. Pire, certains médias sont allés jusqu'à inventer une visite de plusieurs ambassadeurs étrangers aux camps de Tindouf dans le cadre d'une soi-disant mission de donateurs d'aide humanitaire aux Sahraouis. En réalité, aucun responsable étranger, aucun diplomate n'était du voyage, et la seule qui allait se faire tirer les oreilles était l'ambassadrice des Etats-Unis qui leur a fait faux bond à la dernière minute.