Libéré, mais pas délivré. La descente aux enfers de Tariq Ramadan continue, et cette fois-ci, c'est les preuves en images qui ne mentent pas. L'islamologue suisse d'origine égyptienne, en liberté sous contrôle judiciaire, croule sous les accusations. Après avoir fait l'objet d'une enquête montrant qu'il entretenait des relations sexuelles avec ses élèves quand il était enseignant, aujourd'hui l'intellectuel est sous les feux des projecteurs après la découverte de centaines de photos à caractère sexuel sur ses appareils électroniques. Selon le Journal du dimanche (JDD), 776 photos pornographiques auraient été trouvées dans la mémoire des smartphones et des ordinateurs de Tariq Ramadan. « Deux iPhone 7 Plus, un Samsung Galaxy, un disque externe, un MacBook Pro, une tablette iPad Pro, une clé USB ainsi que deux ordinateurs contenant treize sauvegardes de neuf iPhone différents et vingt-six autres issues de quatre Samsung... Les trois juges d'instruction disposent du résultat des expertises lancées en avril sur le matériel informatique et téléphonique du théologien suisse mis en examen pour viols », explique le JDD. L'enquête révèle également l'historique de sa navigation sur internet, à savoir « un massage sensuel à domicile », le 9 janvier 2018 ou encore une « escorte à Lille », en avril 2017. En détention provisoire depuis février, a bénéficié ce jeudi 15 novembre d'une mise en liberté sous contrôle judiciaire. La mise en liberté sous contrôle judiciaire est assortie d'une caution de 300.000 euros. De même, l'islamologue devra remettre son passeport suisse avec interdiction de quitter le territoire français comme d'entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins. Il devra également pointer une fois par semaine au commissariat.