L'ancienne secrétaire d'Etat à l'Energie a été élue dans la soirée du vendredi 30 novembre présidente de l'Internationale libérale à l'issue du 62e congrès de l'organisation à Diamniadio (Sénégal). Ce sera la première femme africaine à occuper ce poste. Ce sera décidément la fin de deux longues années de traversée du désert. Hakima El Haité, à qui aucune responsabilité officielle ne peut lui être confiée « pour ne pas avoir été à la hauteur de la confiance placée en elle » par le roi dans le cadre du projet Al Hoceima Manarat Al Moutawassit, compte reprendre du poil de la bête. Ce sera sur la scène internationale cette fois-ci, par le biais de son élection, hier soir, comme présidente de l'Internationale libérale, comme le rapport une dépêche MAP. Elle devient la première femme africaine à occuper ce poste, pour un mandat de 4 ans. « Cette élection me permettra de défendre les intérêts suprêmes du Maroc au sein de cette organisation, en particulier la question de l'intégrité territoriale du Royaume« , a-t-elle déclaré à la MAP, ajoutant, pour la forme, que des visites des responsables de cette entité seront programmées au Maroc « pour informer les membres de l'organisation des réalisations et des progrès réalisés par le Royaume dans divers domaines« . La membre du bureau politique du MP dirigera donc, depuis Londres cette fédération, vieille de 70 ans, rassemblant plus de 100 partis politiques croyant en un idéal libéral. Hakima non grata Lors de ce qui convient désormais d'appeler le séisme politique du 24 octobre 2017, la controversée ex-secrétaire d'Etat dans le gouvernement Benkirane II a été citée dans le communiqué du cabinet royal, annonçant le limogeage de certains ministres en exercices, et le retrait définitif de la confiance en certains autres, ayant occupé cette fonction, après la remise d'un rapport de la Cour des comptes sur les failles de gestion du projet Al Hoceima Manarat Al Moutawassit. Faisant partie de la deuxième catégorie, Hakima El Haité avait choisi de disparaître des radars, ne donnant plus aucune déclaration à la presse. Celle qui a été désignée « championne du climat » à l'occasion de la COP22 à Marrakech un an avant de tomber en disgrâce s'est également vue interdite de représenter le royaume à la COP23 de Bonn (Allemagne) en novembre 2017.