La journée mondiale de lutte contre le SIDA est de retour. Cette Maladie Sexuellement Transmissible (MST) mortelle est l'une des maladies qui font le plus peur, partout dans le monde. Des milliers de personnes meurent chaque année à cause de cette MST autour de laquelle la sensibilisation n'est pas toujours au rendez-vous. Ce manque de sensibilisation, le tabou qui entoure la maladie et le silence que même les personnes séropositives se trouvent obligées de garder, donne naissance à nombre de clichés et d'idées reçues qui rejettent les séropositifs, qui contribuent à leur stigmatisation, ou alors qui propagent l'épidémie, tellement la prévention ne se fait pas ou ne se fait pas dans les règles de l'art. Quelles sont les idées reçues les plus propagées à ce propos ? « J'ai le VIH, donc j'ai le SIDA ». Faux ! Le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) contribue à la fragilisation du système immunitaire de l'organisme qui devient très vulnérable et qui réagit mal aux infections et à toutes les attaques au système. La personne n'arrive au stade du SIDA (Syndrome d'immunodéficience humaine) que lorsque toute petite infection qui peut se traiter normalement chez une personne normale devient une maladie grave. Le SIDA est donc une maladie provoquée par le VIH ; une personne peut vivre une longue période qui peut arriver à 10 ans avec le virus sans s'en rendre compte. « Le matériel d'injection ne va jamais me contaminer, il faut un rapport sexuel pour cela ». Faux ! Le matériel d'injection (comme les seringues) peut très bien être à l'origine de la transmission du virus. Bon nombre de consommateurs de drogues par voie intraveineuse ont été contaminés. « Si j'embrasse une personne séropositive, je vais attraper le virus ». Faux ! Il est communément dit que le fait d'embrasser une personne qui a le Virus de l'immunodéficience humaine est suffisant pour faire passer le virus ce qui est complètement erroné. Les fluides comme la salive, la sueur, ou encore les larmes ne contiennent pas le virus et ne contribuent donc pas à sa transmission. « Le fait que j'aie une Infection Sexuellement Transmissible (IST) ne veut pas dire que j'ai plus de risques de contracter le VIH ». Faux ! Les personnes souffrant d'IST (Chlamydias, Herpès, Syphilis...) sont en effet plus exposées au VIH que celles qui n'en ont pas. « Le fait que je sois une femme ne veut pas dire que j'ai plus de risque ». Faux ! Il a été scientifiquement prouvé que les femmes risquent d'attraper le virus huit fois plus que les hommes. Le vagin est très susceptible de faire entrer le virus, et puis le sperme est le virus le plus infecté après le sang. « VIH ou SIDA, cela ne change rien, les deux sont mortels ». Faux ! On ne peut guérir d'aucun des deux, certes. Mais le VIH, contrairement au SIDA, peut être traité à l'aide des antirétroviraux. Les personnes atteintes peuvent donc mener une vie quasi normale. Ces antirétroviraux contribuent même à la diminution de la transmission. « J'ai eu un rapport sexuel non protégé aujourd'hui, je vais me faire dépister demain pour me rassurer ». Faux ! Après un rapport sexuel non protégé, il faut attendre six semaines avant de faire un dépistage du VIH. Souvent, les résultats qui se font avant que six semaines ne se soient écoulées sont peu fiables. Protégez-vous, protégez les gens qui vous entourent !