Le Maroc est félicité par l'Organisation Mondiale de la Santé intitulé pour avoir adopté des lois afin d'abolir la cigarette de ses écoles et campus universitaires. Intitulé « l'OMS veut créer des écoles sans Nicotine ni Tabac », l'Organisation mondiale a loué les efforts déployés par le Maroc, l'Inde, l'Indonésie, l'Irlande, le Kirghizstan, le Qatar, la Syrie, l'Arabie saoudite et l'Ukraine, ainsi que d'autres pays, dans leur combat acharné contre le tabagisme. Signe de virilité pour les hommes, et de féminité et modernité pour les femmes, la cigarette se propage comme un incendie dans la société marocaine. Malgré les lois qui interdisent le tabac au sein des écoles, sauf que plusieurs jeunes accros à la nicotine, se précipitent à chaque pause pour fumer une clope avant le début des cours. L'autorité sanitaire a déclaré que la vente de cigarettes à usage unique et d'e-cigarettes, souvent dépourvues d'avertissements sanitaires, a rendu les produits à base de nicotine plus accessibles aux jeunes. Le rapport explique qu'en plus de l'interdiction de fumer, les collèges et lycées du Maroc ont mis en place des clubs de santé anti-tabac. « Ces clubs sont des espaces dédiés à la lutte contre le tabagisme en milieu scolaire, dans lesquels des groupes d'élèves, souvent encadrés par des pairs, des enseignants et des associations, organisent des activités sportives, culturelles et éducatives liées à la lutte contre la cigarette », réitère l'OMS. Il existe aujourd'hui plus de 2.000 clubs de santé anti-tabac et le ministère de l'éducation nationale organise chaque année un concours pour sélectionner les meilleurs clubs de santé anti-tabac dans les collèges et les lycées. Un prix symbolique est décerné chaque année aux deux clubs gagnants. Une initiative prometteuse qui vise à encourager la lutte contre ce fléau destructeur. Le directeur de la promotion de la santé de l'OMS a déclaré « qu'ils soient assis en classe, qu'ils jouent dehors ou qu'ils attendent à l'arrêt du bus scolaire, nous devons protéger les jeunes du tabagisme passif mortel et des émissions toxiques des e-cigarettes, ainsi que des publicités faisant la promotion de ces produits ». En conséquence, l'autorité a élaboré un nouveau guide et une boîte à outils qui constituent des instructions étape par étape permettant aux écoles de créer des campus sans nicotine ni tabac, dans le cadre d'une stratégie à multiples facettes qui inclut la collaboration des enseignants, du personnel, des élèves et des parents. Le manuel et la boîte à outils traitent notamment des campagnes d'éducation, de l'application des lois et du soutien aux élèves qui souhaitent arrêter de fumer. Le guide met l'accent sur quatre moyens de favoriser un environnement sans nicotine ni tabac pour les jeunes : interdire les produits à base de nicotine et de tabac dans les campus scolaires, interdire leur vente à proximité des écoles, combattre la publicité et la promotion directes et indirectes de ces produits et refuser le parrainage ou l'engagement avec les industries du tabac. A l'occasion de la rentrée scolaire dans de nombreux pays, l'OMS a publié deux nouvelles directives pour interdire le tabac et le vapotage à l'école chez les jeunes, afin de contribuer à la protection de la santé des enfants. Avec ces politiques d'interdiction de la nicotine instaurées par le Maroc et d'autres pays et en voie d'instauration par d'autres, les jeunes vont quitter le tabagisme de plus en plus. Elles vont aider à créer un corps étudiant plus sain et plus productif, à protéger les jeunes des produits chimiques toxiques contenus dans le tabagisme passif, à réduire les déchets de cigarettes et à diminuer les coûts de nettoyage. Un autre aspect plus nocif : le tabagisme passif Chaque année, le tabac tue plus de 8 millions de personnes, soit une personne toutes les quatre secondes. Environ 7 millions de ces décès sont dus à l'usage direct du tabac, tandis que 1,3 million d'autres résultent de l'exposition des non-fumeurs à la fumée secondaire. La moitié des enfants dans le monde respirent un air pollué par la fumée de tabac et environ 51.000 enfants meurent chaque année de maladies liées à l'exposition au tabagisme passif. Dans les campus scolaires, l'usage de la nicotine et du tabac normalise non seulement un comportement malsain, mais expose également les non-utilisateurs aux méfaits de la fumée secondaire et des émissions de l'e-cigarette. « Il est tout à fait clair que les écoles sont particulièrement bien placées pour jouer un rôle majeur dans la réduction du grave problème du tabagisme et de la consommation de tabac et de nicotine chez les enfants », a déclaré lors d'un point de presse à Genève, la Dre Kerstin Schotte, experte à l'OMS. « Étant donné que les enfants passent près d'un tiers de leur temps d'éveil à l'école et qu'une grande partie de la pression exercée par leurs pairs s'exerce dans cet environnement éducatif, les écoles jouent un rôle essentiel ». A peu près 90% des fumeurs commencent à fumer avant l'âge de 18 ans Ces dernières années, la nicotine est devenue plus séduisante et plus accessible par la commercialisation de produits à base de nicotine dans des arômes sucrés et fruités et par la vente de produits à proximité des écoles, en ligne et dans des distributeurs automatiques, où la vérification de l'âge peut être contournée. Une augmentation qui se traduit par l'utilisation de l'e-cigarette et par le fait que 9 fumeurs sur 10 commencent à fumer avant l'âge de 18 ans. Des échantillons gratuits sont souvent mis à leur disposition pour les inciter à commencer à fumer. « L'industrie tente donc de remplacer tous les clients qu'elle perd en recrutant de nouveaux utilisateurs. Les enfants et les adolescents deviennent donc des cibles privilégiées », a expliqué la Dre Schotte.