Depuis l'annonce des résultats du baccalauréat 2023, le ministère de l'Éducation nationale, du préscolaire et des Sports a reçu 114.000 plaintes, dont un grand nombre a été traité avant le lancement de la session de rattrapage. Cela a permis de corriger les erreurs matérielles, de recalculer les moyennes et de publier les résultats pour environ 8.587 candidates et candidats, selon le ministre de tutelle. Lors d'une session à la Chambre des conseillers mardi, Chakib Benmoussa, ministre de l'Éducation nationale, du préscolaire et des Sports, a souligné que son ministère avait cette année accordé une grande importance à la fiabilité et à la crédibilité des résultats des examens de certification, en particulier du baccalauréat. Il a expliqué que cette attention s'est manifestée à travers plusieurs mesures, notamment la mise à jour des procédures pour le déroulement des opérations liées au baccalauréat, telles que les tests, la correction, la saisie des notes et leur traitement. De plus, des mécanismes de supervision et de suivi ont été intensifiés tout au long de ces opérations, a-t-il souligné. En réponse à des questions orales à la deuxième chambre concernant le baccalauréat, Benmoussa a souligné que la session ordinaire de l'année 2023 s'était déroulée dans des conditions normales et appropriées grâce aux mesures prises pour assurer le succès du processus. Cela incluait la mise à disposition de 1.753 centres d'examen dans toutes les académies régionales et la préparation de 804 sujets pour les deux sessions, dont 104 sujets adaptés répartis sur 21 filières, a-t-il précisé. Il a également souligné la mobilisation de tous les intervenants à l'échelle nationale et régionale, l'encadrement de l'examen, l'émission de directives appropriées, ainsi que le soutien pédagogique et psychologique apporté aux élèves pour les aider à réussir cet examen dans les meilleures conditions. Aussi, le ministère de l'Éducation nationale a pris plusieurs mesures éducatives de sensibilisation et de répression pour dissuader la fraude, selon le responsable gouvernemental. Cela comprend la mise en place de campagnes de sensibilisation et de communication au sein des établissements scolaires, en impliquant les mères, les pères et les tuteurs légaux, ainsi que les médias, afin de lutter contre le phénomène de la fraude et d'informer sur les sanctions disciplinaires qui en découlent. Les candidats ont également été tenus de présenter une déclaration et de s'engager par écrit à reconnaître l'authenticité de leur signature, attestant qu'ils ont pris connaissance des lois et des décisions relatives à la fraude et aux sanctions qui en découlent. En ce qui concerne les mesures d'organisation, Benmoussa a affirmé qu'un cahier des procédures uniforme avait été adopté pour réglementer les examens, précisant la manière de traiter les cas de fraude identifiés pendant le déroulement ou la correction des épreuves du baccalauréat, ainsi que les sanctions disciplinaires applicables dans ces cas. Les documents fournis aux candidats comprenaient également des textes juridiques spécifiques sur la répression de la fraude. Des équipes mobiles et fixes ont été déployées dans les centres d'examen, équipées de dispositifs de détection des téléphones portables à l'intérieur des espaces réservés aux examens. Concernant les mesures répressives, Benmoussa a indiqué que la loi relative à la répression de la fraude dans les examens scolaires permettait de suivre les évolutions de ce phénomène, ce qui soutient les efforts déployés par le ministère pour renforcer la fiabilité et la crédibilité du baccalauréat national. Il a souligné que la session ordinaire des examens du baccalauréat de cette année avait enregistré un total de 4.633 cas de fraude, contre 6.311 cas l'année précédente, soit une baisse de 27 %. Dans le même contexte, le ministre a souligné que l'édition de cette année des examens du baccalauréat avait continué à mettre en œuvre les efforts de numérisation dans la gestion des examens. Cela inclut la mise en place du projet de numérisation du certificat de baccalauréat, comprenant la signature électronique des certificats de baccalauréat, ainsi que le lancement de plusieurs services numériques facilitant la circulation sécurisée des données des détenteurs du baccalauréat. Le ministre a ainsi considéré que la numérisation du certificat de baccalauréat contribuerait inévitablement à la création d'une archive électronique des données des examens du baccalauréat conforme aux procès-verbaux officiels de ces examens, permettant à tous les utilisateurs d'obtenir instantanément des informations spécifiques. Cela permettrait aux lauréats de respecter les délais liés à la poursuite de leurs études, a-t-il souligné.