Le rassemblement commémoratif en mémoire du joueur international Adama Traoré a été interdit suite aux émeutes causées par la mort de Nahel. « Nos morts ont le droit d'exister, même dans la mort », telle est la phrase répétée par Assa Traoré, sœur d'Adama, qui revendique avec acharnement la marche mémorielle de son frère Sept ans après sa mort, l'affaire Adama Traoré demeure mystérieuse. Depuis son décès en 2016, chaque année le comité Adama Traoré dirigé par Assa Traoré organise une marche pour demander justice suite à la mort de ce jeune homme, cependant cette année la préfecture du Val d'Oise a interdit cette marche. Dans un contexte d'émeutes consécutives qui ont suivi la mort de Nahel M., le 27 juin, à Nanterre, les marches commémoratives à Persan et à Beaumont-sur-Oise, ont été interdites. Assa Traoré, sœur ainée d'Adama et figure emblématique du combat contre les violences policières, avait indiqué qu'elle serait présente samedi à la place de la République à Paris, après l'interdiction d'une marche commémorative à Persan et à Beaumont-sur-Oise. La préfecture de police avait annoncé à l'Agence France-Presse, qu'un arrêté va être pris pour interdire le rassemblement prévu à la place de la République de Paris. « Les juges des référés ont estimé que, bien que les violences aient diminué ces derniers jours, leur caractère extrêmement récent ne permet de présumer que tout risque de trouble à l'ordre public ait disparu », a justifié le tribunal administratif de Cergy-Pontoise dans un communiqué. La préfecture du Val-d'Oise a demandé sur Twitter « aux organisateurs de bien vouloir respecter cette décision de justice et d'appeler publiquement à ne pas se rendre sur les lieux ». L'interruption de la circulation des trains sur la ligne H en direction de Persan-Beaumont de 10 heures à 19 heures devrait, du reste, compliquer la venue de manifestants. Arguant à son tour de violences de ces derniers jours, qui ont abouti à l'incendie de la mairie de Persan, le préfet du Val-d'Oise Philippe Court a justifié l'interdiction par de possibles « troubles graves à l'ordre public » causés par des « éléments perturbateurs ». Le mouvement social Vérité pour Adama rassemble chaque année des centaines de personnes dans l'objectif de dénoncer les violences policières. Le cortège défile dans une atmosphère militante, sans incident pour se terminer par un concert de rap dans un parc pour commémorer la mémoire d'Adama Traoré.