Le sujet des présides occupés de Sebta et Melilla ainsi que les déclarations hostiles du Grec Margaritis Schinas ont suscité une vive polémique. Pour le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, la position exprimée par le Maroc était inévitable malgré le partenariat maroco-espagnol. Répondant aux questions des journalistes lors du point de presse consécutif à la réunion du Conseil de gouvernement, le porte-parole de l'Exécutif, Mustapha Baitas, a tenu de souligner que «le Royaume du Maroc est aujourd'hui fier et s'engage dans un véritable et très grand partenariat avec son voisin espagnol ». Ce partenariat, pour le ministre, repose sur la confiance, le respect mutuel et l'implication commune face à divers défis, qu'ils soient économiques ou sociaux. «Cette nouvelle page a de très grands potentiels pour les deux pays », a-t-il ajouté. Toutefois, Baitas précise que la position exprimée par le Maroc en ce sujet était inévitable. Pour rappel, les déclarations tendancieuses du vice-président de la Commission européenne en charge de la migration, le Grec Margaritis Schinas, ont fait l'objet de vives protestations de Rabat auprès de l'ambassade de l'Union européenne au Maroc. Le Royaume a exprimé son « rejet catégorique » des déclarations du responsable européen et l'a exhorté à ne pas s'immiscer dans les affaires bilatérales. Par ailleurs, le Maroc, à travers la Direction de l'Union Européenne au Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains de l'Etranger, a joint dans sa missive une liste reprenant toutes les transgressions du Grec et ses positions hostiles au Maroc depuis mai 2021, tout en appelant à « une fin définitive de cette attitude d'hostilité pour maintenir une coopération sereine avec UE ». En outre, Rabat a rappelé avoir exprimé « à plusieurs reprises, par divers canaux, le rejet des déclarations similaires précédentes du vice-président de la Commission ». De son côté, l'Espagne s'est formellement plainte dans une note verbale envoyée mercredi au Maroc de l'expression « villes marocaines de Sebta et Melilla » utilisées par la diplomatie marocaine. Le gouvernement espagnol aurait « catégoriquement » rejeté le langage utilisé pour désigner les deux villes. Le Maroc et l'Espagne rejettent chacun à leur tour la terminologie utilisée pour les deux villes occupées, situées au Nord du Maroc.