Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi au Palais Royal de Rabat, la cérémonie de présentation du modèle de la voiture du premier constructeur marocain et du prototype d'un véhicule à hydrogène développé par un marocain. il s'agit de deux projets novateurs qui permettront de renforcer la promotion du label « made in Morocco » et de conforter la place du Royaume comme une plateforme compétitive de la production automobile. « Neo Motors », une société détenue par des capitaux marocains, et du prototype d'un véhicule à hydrogène de la société NamX, nommé HUV (Hydrogen Utility Vehicle). Son fondateur, Président Directeur Général, Nassim Belkhayat, a à cette occasion, été décoré par le Souverain du Wissam Al Kafaa Al Fikria. Au micro de Hespress FR, le patron de Neo Motors a dit toute sa joie et sa fierté de cette audience et cette décoration royales, mais s'est également confié sur ses futurs projets. « Cette décoration est une consécration de 7 années de travail, de patience, de passion, de moments durs, terribles même je vous dirai. On a vu le projet qui a failli mourir à deux ou trois reprises pour des raisons financières, d'autres techniques, d'autres d'ingénierie, d'autres d'homologation. C'est le parcours du combattant« , nous dit-il. Et d'ajouter: « C'est une consécration par Sa Majesté qui nous a reboosté, nous a permis de recharger les batteries et qui nous fait croire en ce rêve marocain. Voilà comment je le vis à l'instant ». « Aujourd'hui, on peut rêver au Maroc. Dans cet écosystème, il y avait déjà tout, on a rien inventé, on est pas des inventeurs, on a fait un travail d'intégration, d'innovation, pour intégrer des éléments existants sur la plateforme Maroc« , a affirmé Nassim Belkhayat. Il explique en ce sens: « On a pas cherché à importer des choses qu'on pourrait faire et parfois à moindre coût, et on a eu la chance de pouvoir travailler avec l'écosystème de PSA et Renault au Maroc, leurs fournisseurs, plus les industriels marocains. Donc aujourd'hui on est parvenu à un véhicule 3 portes, format familial, jeune aussi, avec la possibilité d'avoir son hard-top rétractable donc qui lui permet d'être totalement décapotable« . Selon le PDG de Neo Motors, le véhicule a deux motorisations, un moteur 3 cylindres 82 chevaux et un moteur 4 cylindres 115 chevaux et « c'est le moteur marocain« . Il réaffirme que la société est partie sur l'existant. « On a commencé par le moteur marocain, les batteries marocaines, on a travaillé avec une carrosserie en fibre de verre qui est celle utilisée dans les avions et les bateaux qui permet aujourd'hui une certaine solidité, rigidité et faible coût d'entretien à la différence des tôles« , ajoute Belkhayat. Il fait savoir que c'est un produit qui ne rouille pas et c'est un véhicule sécure et fiable. Le véhicule consomme très peu, c'est un moteur Euro 5 qui consomme 6,4 L en consommation mixte et 5,4 L pour le petit moteur, détaille-t-il, notant que c'est un véhicule pour toutes les bourses étant donné qu'il sera vendu entre 160.000 et 180.000 dirhams TTC. Quant à l'approvisionnement du marché local, Belkhayat précise que cette opération se fera en crescendo avec la montée de la société en croissance. « Il faut savoir que dans l'industrie, il faut respecter un temps industriel, c'est-à-dire qu'il y a une pré-série avant de lancer la grande série. On a une capacitaire d'usine à 5.000 véhicules, et donc l'année prochaine on sera à moitié de ce capacitaire, et en fonction de la demande, de l'accueil des citoyens, on souhaiterait atteindre les 2.500, 3.000 véhicules« , déclare notre interlocuteur. Interrogé sur les futurs projets et améliorations envisagées, le PDG de Neo Motors nous confie: « Aujourd'hui, notre véhicule tel qu'il a été présenté, est complet. On a eu le temps de l'améliorer même s'il y aura toujours de l'amélioration continue. Par contre, on est déjà entrain de prévoir le 5 portes, le format familial et développer un nouveau moteur avec une boîte à vitesse automatique et ce sera pour l'année prochaine, sachant qu'en parallèle, on travaille aussi sur un véhicule électrique« . « On attend juste de voir comment le public va accueillir, installer la marque, instaurer un réseau de distribution, signer nos partenariats, gérer les SAV. Il y a tout à construire« , conclut il lein d'enthousiasme.