Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a participé ce lundi 8 mai à la séance plénière consacrée aux réponses aux questions mensuelles relatives à la politique générale, au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets, notamment la situation du secteur agricole, la filière laitière et l'importation de bovins, qui ont suscité des critiques. Ainsi dans ses réponses, Aziz Akhannouch a souligné que l'agriculture marocaine ne peut pas être exempte des périodes exceptionnelles et transitoires que connaît le pays, et qui ont un impact direct sur la productivité des cultures agricoles et sur les prix des produits agricoles. En effet, le chef du gouvernement a mentionné que la pandémie de COVID-19 a eu un impact direct sur l'équilibre du secteur agricole, ce qui a négativement affecté le circuit de distribution des viandes rouges et du lait. Il a également souligné que la filière laitière avait connu une crise en 2019, et que les mesures nécessaires n'avaient pas été prises. Le changement climatique a également été évoqué par le chef du gouvernement, qui a souligné que la sécheresse qu'a connue le Maroc en 2022 était l'une des plus puissantes de son genre depuis 4 décennies, notant que sans eau, les agriculteurs ne pourront pas cultiver leur terre et fournir des produits essentiels. Dans ce sens, Akhannouch a appelé à prier Dieux pour obtenir la miséricorde et la pluie, et a souligné que malgré les difficultés rencontrées, tous les produits essentiels sont disponibles. Le chef du gouvernement a également évoqué l'inflation, qui a été en grande partie causée par des facteurs extérieurs, mais il a souligné que la problématique de l'eau est également un facteur important à prendre en compte. En réponse aux critiques qui ont accompagné l'importation par le Royaume de bovins de l'étrangers, Aziz Akhannouch a rappelé que durant les 10 ou 12 dernières années, les temps étaient bons et il n'y avait pas d'inflation, mais que si aujourd'hui il n'y a pas de pluie et que la filière bovine s'est désorganisée, il n'y a pas de mal à importer 28.000 bovins sur un cheptel national de 3 millions de têtes. « Ce n'est pas la fin du monde« , a-t-il ajouté. Akhannouch a également souligné que durant les quatre (4) dernières années, les vaches ne mangeait que de l'orge sans légumes dans leur pâturage, ce qui ne permettait pas de produire du bon lait et de l'engraisser à une qualité supérieure. A cet égard, il a appelé à une discussion logique avec les citoyens et a rappelé que la réorganisation de la filière bovine nécessitera environ deux ans.