Après avoir sauvé le thon rouge, le secteur de la pêche a échoué lundi, à l'issue de difficiles négociations, à prendre des mesures strictes pour préserver une autre espèce, le thon obèse, dans l'Atlantique. La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta, Iccat en anglais) a tenu sa 21e réunion extraordinaire en Croatie, à Dubrovnik. Une cinquantaine d'Etats et l'Union européenne, des représentants de flottes de pêche et d'ONG, des scientifiques, se sont penchés depuis le 12 novembre sur l'avenir du thon obèse. La sonnette d'alarme a été tirée dès 2015 et le constat est partagé : les stocks du Thunnus obesus, ou patudo, souffrent de surpêche et de mortalité importante de thons juvéniles. Résultat, sans être menacée de disparition, sa population décline dangereusement. La dernière dernière proposition sur la table, faite par l'Afrique du Sud et amendée, proposait « un programme de rétablissement » du thon obèse jusqu'en 2033.