La subvention des prix du gaz butane a coûté environ 22 milliards de dirhams en 2022. C'est ce qu'a révélé ce lundi, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui. Au cours de la séance des questions orales à la Chambre des représentants tenue ce lundi, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a déclaré que le gouvernement continuait à subventionner le gaz butane afin que les prix des grandes bouteilles restent dans la limite de 40 dirhams, tandis que le reste, qui s'élève à 90 dirhams, reste à la charge de l'État. Selon la responsable gouvernementale, la subvention du blé par le biais de la Caisse de compensation a coûté environ 10,5 milliards de dirhams à l'État en 2022, en plus du sucre qui a coûté environ 4,8 milliards de dirhams sur la même période. Par ailleurs, Nadia Fettah Alaoui a indiqué que la loi de finances au titre de l'année 2023 a alloué 26 milliards de dirhams à la Caisse de compensation, exprimant ainsi son souhait que les prix des produits subventionnés baissent sur le marché international. Lors de sa réponse aux questions des députés sur les mesures entreprises par le gouvernement pour limiter la hausse des prix, la ministre a reconnu que les prix des produits de consommation ont connu une augmentation significative. Mais elle a tout de même indiqué que l'État ne disposait pas des ressources nécessaires pour mettre fin à la vague des prix élevés. Elle a par ailleurs souligné que le gouvernement a décidé de faire face à la hausse des prix des carburants à travers la subvention exceptionnelle au profit du secteur des transports avec environ 3,9 milliards de dirhams de versements financiers mensuels aux professionnels. Le choix de cette subvention est dû, selon Alaoui, au fait que le secteur des transports a des effets sur les prix du transport des marchandises et des passagers. S'agissant de la subvention des prix de l'électricité, la ministre a indiqué que 5 milliards de dirhams ont été alloués au profit de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), expliquant que l'État prend en charge 75 dirhams sur chaque facture de 100 dirhams, et environ 125 dirhams sur chaque facture de 200 dirhams. Aussi, la ministre a poursuivi que les mesures prises comprenaient également le soutien des revenus grâce à une augmentation du salaire minimum dans les secteurs public et privé au cours de l'année écoulée et le règlement du statut administratif d'un groupe d'employés. En ce qui concerne les exigences du dialogue social durant la première année de sa mise en place, Nadia Fettah Alaoui a révélé que son coût a atteint environ 9,2 milliards de dirhams, en plus des 9,2 milliards de dirhams supportés par l'État pour intégrer quatre millions de familles dans la couverture maladie obligatoire au niveau de la Caisse Nationale de Sécurité sociale (CNSS), qui bénéficiait auparavant du système d'assistance médicale RAMED.