Le président de la Communauté autonome de Valence, Ximo Puig, a dénoncé la violation par l'Algérie de l'accord d'association avec l'Union européenne, en procédant au blocage unilatéral des opérations commerciales dans les deux sens avec l'Espagne, depuis juin dernier. ''Il y a un accord avec l'Union européenne et l'Algérie doit le respecter'', a indiqué le responsable espagnol, qui a rencontré, mercredi, le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, pour demander l'intervention de l'UE, afin d'obliger les autorités algériennes à respecter leurs engagements. « Nous demandons simplement à l'Union européenne de défendre les intérêts espagnols », a souligné M. Puig dans des déclarations rapportées, jeudi, par les médias locaux. Les opérations et les échanges commerciaux entre l'Espagne et l'Algérie sont bloqués depuis juin dernier. Ces blocages de la part d'Alger résultent de l'annonce, le 8 juin dernier, de la suspension du Traité d'amitié avec l'Espagne, en protestation contre la position espagnole soutenant le plan d'autonomie au Sahara marocain, ce qui a été qualifié par l'Espagne d'ingérence dans ses affaires internes et souveraines. L'UE, par la voix de Josep Borrell, et du vice-président exécutif de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, avait exprimé sa ''préoccupation extrême'' de la décision prise par l'Algérie de suspendre le traité d'amitié et de bon voisinage signé avec l'Espagne en 2002. Pour les deux hauts responsables européens, l'acte unilatéral algérien constituait ''une violation de l'accord d'association UE-Algérie'', notant que l'Union européenne ''s'oppose à tout type de mesures coercitives appliquées à l'encontre d'un État membre de l'UE''.