Le ministre des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, avait confirmé en début d'année que les Douanes des enclaves de Sebta et Melilla ouvriraient en janvier de manière « ordonnée et progressive », mais en précisant qu'il n'y aura pas de place pour le « commerce atypique » . Aujourd'hui, mardi 10 janvier, en recevant un certain nombre de représentants du parti socialiste (PSOE) à Madrid, le ministre a indiqué que « l'ancienne frontière douanière entre le Maroc et le préside de Sebta ne reviendra pas comme elle était avant, qu'un modèle ordonné, surveillé et sécurisé sera maintenu et qu'il y aura des améliorations dans l'infrastructure pour suivre le rythme des développements de ces dernières années ». Pour le secrétaire général du PSOE à Sebta, Juan Gutierrez, l'enclave « présente un avenir plein d'espoir et ses défis pour cette année, à savoir la création d'emplois, la construction de logements, le développement de la richesse, le renforcement des services publics et une plus grande protection sociale ». « Nous avons vécu des moments historiques tels que la réouverture de la frontière et l'amélioration des relations entre nos deux pays« , a-t-il dit. x Publicité Cependant, Gutierrez a demandé à José Manuel Albares que le gouvernement de Pedro Sanchez maintienne en permanence l'obligation de visa pour tous les Marocains pour accéder au préside. Le candidat socialiste à la Présidence de la Ville aux prochaines élections municipales, a étayé sa demande en affirmant que la suppression temporaire de l'exception dans le Traité de Schengen qui permettait aux Marocains résidant dans la région de Tétouan jusqu'en 2020 d'accéder à Sebta, a eu du bon. En, effet en présentant leur passeport uniquement, pour pénétrer à Sebta cela a engendré de l'ordre et de la rigueur dans les entrées et sorties de l'enclave, un modèle que Gutierrez aspire bien à consolider en permanence. Ce n'est parait-il pas tombé dans l'oreille d'un sourd car selon le secrétaire général du PSOE de l'enclave, le ministre aurait été très « réceptif » à cette demande ainsi qu'à d'autres au demeurant. Les Marocains qui désirent visiter Sebta ou l'Espagne entrent avec un visa Schengen et profitent de la ville. Les travailleurs quant à eux passent les frontières et reviennent chaque jour dans des conditions parfaitement légales, a expliqué Gutierrez. Il a en outre ajouté que « la prévention de l'anarchie a favorisé des économies de 5 millions d'euros en termes de santé publique et de soins hospitaliers, avec des données claires telles que la diminution du nombre de naissances annuelles qui sont passées de 1800 à 600 ». Sur le plan commercial, selon le même responsable espagnol, « la réouverture des frontières devrait représenter une opportunité unique de redynamiser l'économie locale, affaiblie par le manque de tissu industriel, et de construire un nouveau cadre au milieu de relations de bon voisinage avec le Maroc ». Le secrétaire général du Parti socialiste a souligné l'importance du retour du poisson dans l'enclave directement du Maroc via Tarajal, car ces dernières années, même après la réouverture du poste frontière, ce n'était pas le cas. « Sebta a toujours été célèbre pour la haute qualité du poisson et ses bons prix, mais en ne permettant pas le passage direct, le produit n'arrive pas frais, et en plus il devient plus cher », a encore fait remarquer Gutierrez à Albares.