Le 1er Forum africain de la Sécurité routière s'est ouvert ce mardi 13 novembre dans la cité ocre. Devant des ministres, hauts responsables, de représentants d'institutions continentales et internationales, d'organismes gouvernementaux et de la société civile, et autres acteurs concernés, le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, a affirmé que le royaume es disposé à partager son expérience en l matière. Le Maroc est mobilisé en vue de coopérer avec ses partenaires africains pour relever le défi de la sécurité routière à l'échelle du Continent, tout en partageant son expertise et en tirant profit des autres expériences afin de lutter contre les accidents de la route qui revêtent « un aspect horrible et effrayant », a indiqué El Othmani. Et d'ajouter que le Maroc a réalisé un relatif progrès au cours des dernières années dans le domaine de la sécurité routière et aspire à davantage de résultats en vue d'assurer la sûreté et la sécurité de la mobilité des citoyennes et citoyens. Tout en relevant la dimension humaine de la sécurité routière eu égard aux coûts humain et social des accidents de la route, outre les souffrances vécues par les victimes, le Chef de l'Exécutif a mis en avant l'importance accordée à la sécurité routière « comme un moyen essentiel pour réaliser le développement durable qui demeure un véritable défi pour l'Afrique ». Outre le développement économique et social et les différents chantiers auxquels aspirent le continent africain et sa population, la question du renforcement de la sécurité des citoyens sur les routes doit rester une priorité absolue et un souci permanent pour l'ensemble des acteurs gouvernementaux, des professionnels et de la société civile, a-t-il dit. M. El Otmani a, dans ce sillage, noté que les statistiques font ressortir que la population du continent africain souffre en matière de sécurité routière, comme l'atteste le taux élevé du nombre de morts avec environ 26,6 décès pour 100.000 habitants, contre 6 morts pour 100.000 personnes en Europe, soulignant que l'Afrique est appelée à protéger ses citoyens face à l'hécatombe des accidents de la route qui engendrent « des résultats dévastateurs ». Initié par le ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau, le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) et le Programme de Politiques de Transport en Afrique (SSATP), sous le thème « Sécurité routière en Afrique, facteur de développement durable », ce Forum continental de trois jours se veut une plateforme d'échange des expertises et des bonnes pratiques dans ce domaine. Cette rencontre, à laquelle prennent part des participants venus de 70 pays, dont 45 du Continent africain, vise à capitaliser sur les acquis des uns et des autres en la matière pour que les similitudes socio-économiques et culturelles entre pays africains soient des atouts et des facteurs clés de succès, à créer un cadre africain de réflexion sur la sécurité routière, à promouvoir la prise en charge de la sécurité routière en Afrique pour atteindre les objectifs de la décennie d'action 2011-2020 et à réunir les institutions et organismes gouvernementaux, les experts, les acteurs économiques, les entreprises publiques et privées, et les ONG du continent africain oeuvrant pour la sécurité routière. Outre des débats scientifiques et techniques, le programme de cette première édition prévoit également des rencontres et des échanges entre acteurs institutionnels, professionnels et composantes de la société civile. Dans ce cadre, une grande exposition est organisée pour servir de relais aux panels et pour permettre aux acteurs concernés des pays africains de se faire connaître et faire des rencontres « B to B » et « B to G » afin de nouer des relations à même de promouvoir leurs métiers dans le domaine de la sécurité routière.