A l'occasion de la première année de l'arrivée au pouvoir du RNI, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch revient pour Hespress sur les promesses électorales de son parti et leur implémentation par son exécutif. Sur le volet social, pierre angulaire de son programme, Aziz Akhannouch a affirmé que depuis un an cela a été une préoccupation directe du gouvernement surtout depuis les orientations royales, le nouveau modèle de développement et la pandémie du coronavirus, qui a fait ressortir les lacunes et certains problèmes sociaux dans le pays. « Nous avons essayé de gagner du temps et d'attaquer ces volets qui se sont accumulés et nous avons travaillé avec sérieux et dès le début du mandat gouvernemental, il y a eu trois préoccupations principales qui ont trait à la santé, l'éducation et l'emploi ». Durant cette première année, a-t-il poursuivi, l'exécutif n'a pas seulement mis en place une stratégie mais a déjà commencé à l'appliquer sur le terrain, notamment à travers le dialogue social avec les syndicats « et nous sommes allés vers les réformes majeures comme celle de la santé où nous sommes arrivés à poser une loi-cadre qui en cours d'adoption au Parlement après son approbation par le Roi». Cette réforme de la santé permettra d'améliorer ce secteur vital, en plus de l'augmentation du budget alloué de l'ordre de 6,4 milliards de dirhams afin de permettre d'implanter des CHU dans toutes les régions, dont 3 qui vont être créés ces prochaines années, a-t-il dit. Et de souligner que le système de santé dans son ensemble sera restructuré, et l'objectif d'ici la fin du mandat de doubler le nombre de diplômés médecins pour pallier le manque de moyens humains. Sur le sujet de la généralisation de la couverture sociale, un projet lancé par le Roi Mohammed VI, Aziz Akhannouch a rappelé la difficulté de la tâche qui nécessite plusieurs discussions, dialogues avec les parties prenantes. Il a expliqué qu'environ 11 millions de personnes sont inscrites à la CNSS, tandis que 10 millions qui ont des professions notamment libérales mais qui ne sont pas inscrits, et qu'il fallait donc leur parler chacun à part, pour trouver un consensus. «Nous l'avons fait en une année et nous avons sortis les décrets qui les représenteront», s'est félicité le Chef du gouvernement. Le système du RAMED a montré ses limites ces dernières années, a poursuivi Aziz Akhannouch, ajoutant que désormais il allait être transformé pour que les 11 millions restants puissent également entrer dans le cadre de l'Assurance maladie obligatoire. «L'Etat a engagé des moyens conséquents, 9,5 milliards de dirhams, pour intégrer ces citoyens qui n'ont pas les moyens au sein de l'AMO l'année prochaine », a-t-il déclaré. Concernant l'éducation, le chef du gouvernement a estimé que la réforme se doit d'être « pragmatique », et qu'elle touche 3 niveaux, à savoir l'élève, l'enseignant et l'école. Interpelé sur la question des ressources humaines et l'âge requis pour les concours de recrutement, Akhannouch a affirmé que l'objectif affiché est de professionnaliser encore plus les enseignants. « Il faut que dès le premier jour, le professeur choisisse cette carrière et entre dans un cursus spécialisé et dédié à l'enseignement pour son apprentissage et sa formation. Une faculté spécialisée pour qu'il apprennes la pédagogie et comment apprendre aux élèves de la meilleure manière qui soit».