La 14e édition du Forum MEDays 2022, qui se tient actuellement à Tanger, a vu le président de la République du Libéria, Dr George Weah, exprimer son soutien explicite au projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, devant relier les pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest et du Nord, du golfe de Guinée aux rives de la Méditerranée. Invité d'honneur de cette 14e édition des MEDays 2022 qui se tient à Tanger du 2 au 5 novembre sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI, le président de la République du Libéria, Dr George Weah a soutenu, mercredi, que le continent africain « a besoin d'investissements dans le secteur de la santé et le secteur pharmaceutique et de partenariats dans les secteurs des infrastructures et de l'énergie ». Dans son allocution durant la cérémonie d'ouverture officielle du Forum MEDays, publié dans un communiqué de l'Institut Amadeus, organisateur du forum, le chef d'état libérien a précisé que son pays encourage spécifiquement l'investissement dans le gazoduc Nigeria-Maroc. « Nous sommes convaincus que ce projet énergétique (Gazoduc Maroc-Nigéria) de grande échelle va dynamiser l'intégration économique et bénéficiera à toutes les nations impliquées offrant la possibilité de démultiplier leur potentiel industriel », a-t-il souligné appelant dans ce sens « à des dynamiques de coopération Nord-Sud plus opérationnelles et mutuellement bénéfiques qui permettront aux pays africains une meilleure résilience face aux chocs externes ». Pour sa part, Amina Benkhadra, Directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), a affirmé mercredi depuis Abidjan, lors d'une rencontre organisée à la demande de la BAD, que le projet de Gazoduc Nigéria-Maroc est un véritable outil puissant de développement et d'intégration régionale, avant de préciser qu'il s'agit d'un projet transformateur de notre continent ». À cet égard, la directrice de l'ONHYM a rappelé que cette infrastructure stratégique, née de la vision éclairée du Roi Mohammed VI et du Président nigérian, Muhammadu Buhari, vise à maximiser les retombées économiques, sociales et environnementales sur les territoires concernés à travers notamment l'accélération de l'électrification, le soutien au développement, la dynamisation de l'économie régionale et l'intégration économique. Dans une déclaration à la presse, Amina Benkhadra a confié que pour elle, la vision qui guide ce projet, le socle de la collaboration entre le Nigeria et le Maroc, sert de base à l'intégration dans ce projet stratégique de l'ensemble des pays qui jalonnent le Gazoduc, notant qu'il s'agit de contribuer véritablement au développement d'une importante partie du continent et d'en assurer une croissance équitable et durable pour l'ensemble des 350 à 400 millions de populations qui vont en bénéficier.