Amina Benkhadra le confirme en marge de la 33ème session extraordinaire du Crans Montana Forum Africa Pour Mme Benkhadra, ce projet est d'autant plus stratégique dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, qui a amplifié le besoin de l'Europe à diversifier ses approvisionnements en gaz. «Le Gazoduc Maroc-Nigeria constitue à cet égard une opportunité pour l'Europe». Les études du Gazoduc Maroc-Nigeria avancent dans de très bonnes conditions. La confirmation a été faite, vendredi, par Amina Benkhadra, directrice générale de l'Office national des hydrocarbures et des mines, lors d'une table ronde sur ce projet organisée dans le cadre de la 33ème session extraordinaire du Crans Montana Forum Africa. «L'ONYHM et la NNPC travaillent en synergie totale», indique Mme Benkhadra mettant l'accent sur les étapes franchies par le projet, depuis son lancement au cours de la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et la signature de l'accord y afférent, le 10 juin 2018, lors d'un déplacement à Rabat du président nigérian, Muhammadu Buhari. On note dans ce sens la finalisation en 2018 de l'étude de faisabilité de ce projet. Une étape qui a été suivie par celle de l'étude de la conception d'ingénierie frontale (FEED). Selon Amina Benkhadra, «la Pré-FEED a été achevée en 2019 et elle a permis d'assurer les grands éléments de la rentabilité du projet. «Nous sommes depuis le mois de mai 2021 sur l'étude d'ingénierie détaillée, qui permet de préparer tous les dossiers et tous les aspects techniques, mais aussi managériaux, financiers, légaux et commerciaux pour aller à la décision finale d'investissement», indique-t-elle. Et de préciser que «l'étude actuelle se passe de manière très positive». Mme Benkhadra a précisé lors de son intervention l'importance de l'adhésion de la CEDEAO au projet, laquelle a donné son accord en 2020 pour qu'il y ait un seul projet de gazoduc sur la côte ouest africaine. «L'étude suit son cours dans de très bonnes conditions et nous espérons être au rendez-vous de ce projet hautement stratégique et très important pour l'intégration économique et sociale de notre continent», a souligné la directrice générale de l'ONHYM. Pour Mme Benkhadra, ce projet est d'autant plus stratégique dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine, qui a amplifié le besoin de l'Europe à diversifier ses approvisionnements en gaz. «Le Gazoduc Maroc-Nigeria constitue à cet égard une opportunité pour l'Europe», affirme-t-elle. Il est à rappeler que le Gazoduc Maroc-Nigeria est né de la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Ce projet d'envergure continental va permettre d'accélérer l'électrification d'un certain nombre de pays de la côte ouest africaine. Il favorisera, par ailleurs, le développement industriel et agricole de la région, qui a de grandes richesses naturelles et qui pourrait être développée de manière plus rapide grâce à l'accès à une énergie à bas coût. Le Gazoduc permettra également d'assurer une intégration régionale considérable du continent, d'améliorer la vie de la population, de réduire le torchage de gaz et de développer l'exportation du gaz vers l'Europe». En chiffres, ce projet va impacter 340 millions de personnes dans la région. Il permettra, en outre, de connecter 5.400 milliards de mètres cubes de gaz et intégrer les économies de pays avec un PIB cumulé de 670 billions de dollars.