La nouvelle résolution adoptée par le Conseil de sécurité sur le Sahara marocain consacre d'une « manière irréversible » la prééminence, la crédibilité et le sérieux de l'initiative marocaine d'autonomie en tant que seule et unique solution à ce différend régional dans le cadre de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Royaume. C'est ce qu'a affirmé ce jeudi 27 octobre à New York l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale, lors d'une conférence de presse tenue suite à l'adoption, par le Conseil de Sécurité de l'ONU, de la résolution 2654 relative à la question du Sahara qui proroge le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023. Omar Hilale a d'abord fait observer que le Conseil de sécurité a félicité, dans sa nouvelle résolution, le Maroc pour ses efforts et ses réalisations en matière de protection et de promotion des droits de l'homme dans ses provinces sahariennes. Dans ce cadre, le diplomate a relevé que le Conseil de sécurité de l'ONU vient de conforter le soutien massif de la communauté internationale en faveur de l'initiative d'autonomie. Un soutien qui s'est traduit par l'expression d'appui « fort, clair et officiel » de plus de 90 pays à l'initiative marocaine, ainsi que par l'ouverture par 30 autres pays de consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla, en confirmation de la marocanité du Sahara, a-t-il fait remarquer. En ce qui concerne le voisin algérien, Omar Hilale a souligné que « le Conseil de sécurité a considéré l'Algérie comme une partie clé dans le conflit, l'appelant ainsi à développer ses positions afin de trouver des solutions appropriées ». En effet, l'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU a fait observer que le Conseil de sécurité a scellé une fois de plus son statut de partie prenante principale dans le différend régional sur le Sahara marocain, en lui enjoignant de coopérer et de s'engager avec le Secrétaire général de l'ONU dans le cadre du processus politique des tables rondes dans un esprit de compromis, et de réalisme et ce jusqu'à l'aboutissement de ce processus. En outre, Hilal a fait remarquer que la nouvelle résolution réaffirme la position constante du Conseil de sécurité, et à travers lui de la communauté internationale selon laquelle la solution à ce différend régional doit être politique réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. « Cette corroboration de la position du Conseil de sécurité qui ne souffre d'aucune ambiguïté rejoint la conviction du SG de l'ONU dans son dernier rapport en appelant à ce que le règlement de cette question se base sur les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2018 », a-t-il relevé Et d'ajouter que ce nouveau texte, qui « n'est pas une résolution bis repetita » des textes des années précédentes, se distingue par quatre nouvelles dispositions que le Conseil de sécurité considère comme étant fondamentales pour le processus politique. La première disposition concerne l'Algérie. En effet, le Conseil de Sécurité de l'ONU a ainsi demandé clairement à notre voisin, en tant que partie prenante dans ce conflit, de développer et exposer sa position sur la question du Sahara afin d'avancer vers la solution de ce différend, a indiqué le diplomate. Il a précisé dans ce sens que cette demande rejoint l'appel du SG de l'ONU aux quatre parties, dont l'Algérie, dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, leur demandant de faire preuve de flexibilité et de réalisme et de s'abstenir de toute condition préalable à ce processus. La deuxième disposition, poursuit l'ambassadeur, est que le Conseil tance le groupe séparatiste armé, Polisario, de mettre fin à ses obstructions à la liberté du mouvement de la MINURSO dans sa zone de mission et de cesser ses obstacles à la circulation des convois de réapprovisionnement de ses observateurs, notant que « ces actes irresponsables condamnables » suscitent les plus vives préoccupations des membres du Conseil de sécurité à cet égard. Par ailleurs, la troisième disposition du Conseil demande aux organisations humanitaires internationales de s'assurer que l'acheminement de l'assistance alimentaire aux populations séquestrées des camps de Tindouf soient effectuées conformément aux bonnes pratiques des Nations Unies, a indiqué Omar Hilale, signalant que l'instance exécutive des Nations Unies a estimé important d'insister sur cette exigence afin que cesse le détournement de l'assistance humanitaire par le groupe séparatiste armé et le croissant rouge algérien. D'ailleurs, « ce détournement a été confirmé dans plusieurs rapports du Haut commissariat aux réfugiés, du bureau de lutte anti-fraudes de l'Union européenne ainsi que par de nombreuses ONG humanitaires » , a-t-il rappelé. Et enfin dans sa quatrième nouvelle disposition de la résolution 2654, le Conseil de Sécurité de l'ONU à renforcer sa demande pour que tous les efforts soient entrepris afin de procéder à l'enregistrement des populations des camps de Tindouf, estimant que cette demande insistante traduit l'exaspération du Conseil de sécurité à l'égard du refus du pays hôte, l'Algérie, de permettre au Haut commissariat aux réfugiés de procéder à l'enregistrement de ces populations, a indiqué Hilale, déplorant ainsi ce « refus qui dure depuis plus d'un quart de siècle ».