La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé l'accueil réservé par le président de la République de Tunisie Kaïs Saïed, au chef des séparatistes du "polisario" dans le cadre du 8ème sommet du forum de coopération Japon-Afrique (TICAD), une invitation qui a été dénoncée par plusieurs pays africains et même par le Japon. Cet acte qui a visé le Maroc constitue « une déclaration franche d'une position hostile" à son intégrité territoriale et c'était normal qu'il aboutisse à un rejet marocain officiel ferme, en harmonie avec "la colère populaire contre cette attaque de trahison et incompréhensible commise par le président tunisien", a indiqué le bureau exécutif de la FMEJ dans un communiqué. La Fédération, qui avait toujours annoncé qu'elle n'est pas neutre quand il s'agit des causes nationales, considère l'atteinte à l'intégrité territoriale comme un acte condamnable et une atteinte non pas seulement au Maroc, mais au rêve maghrébin d'unité qui ne peut être fondé sur la division, l'émiettement et les manoeuvres, lit-on dans le communiqué. La Fédération, qui avait tenu une conférence à Oujda en 2021, avait appelé les consœurs et confrères des pays maghrébins ainsi que les élites éclairées à œuvrer inlassablement pour promouvoir le rapprochement, rejeter les discours de division et cesser d'attiser l'hostilité, a rappelé la même source. Lors d'un autre colloque tenu cette année à Dakhla, la FMEJ avait encore une fois souligné l'importance de la perspective maghrébine commune et de la défense de l'unité, ajoute le communiqué, soulignant que la crédibilité, la nécessité et le caractère actuel de tous ces appels et initiatives de la Fédération se confirment désormais. La Fédération attire l'attention sur la nécessité de refuser ces manipulations ourdies contre l'unité du Grand Maghreb en portant atteinte à l'intégrité de ses États et de leur souveraineté et c'est ce qui a été concrétisé désormais dans l'acte du président tunisien contre le Royaume du Maroc. La réaction marocaine forte et ferme à cette attaque et la colère exprimée par toutes les forces et instances nationales, ainsi que toutes les composantes du peuple marocain, et leur rejet du comportement hostile de la présidence tunisienne est une réponse d'un Royaume touché dans son intégrité territoriale et c'est lui qui a subi des manœuvres et pas le contraire. C'est pour cette raison que la Fédération s'étonne face à ce qui a été publié, ces derniers jours, par certains médias et organisations professionnelles tunisiens, lesquels critiquent la presse marocaine qui n'a fait que prendre la défense de son pays, de son intégrité territoriale et de sa dignité. A cet égard, la FMEJ rappelle les consœurs et confrères tunisiens qu'une charte maghrébine de déontologie a été signée en 2012 à Hammamet, en Tunisie et dont la fédération est partie-, ce qui leur impose d'éviter les tensions, les débats stériles et tout ce qui "contredit notre responsabilité sociale et notre rôle de contributeurs à la concrétisation des aspirations légitimes de nos peuples". La responsabilité des établissements médiatiques dans les pays maghrébins consiste à ce que leurs lignes éditoriales et humaines défendent l'avenir, respectent l'intégrité des États et comprennent l'importance de leur rôle de s'aligner sur les aspirations et ambitions des peuples à la dignité, la démocratie, l'unité et le progrès, a souligné la Fédération. La FMEJ, qui insiste sur tous ses appels précédents, réaffirme la centralité de l'intégrité territoriale du Maroc et de ses causes suprêmes dans toutes ses positions, approches et relations, comme elle appelle les journalistes des pays maghrébins, surtout en Tunisie sœur, à "défendre l'objectivité politique, éthique et professionnelle et à veiller au respect du sentiment patriotique du peuple marocain".