Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a estimé jeudi que Madrid a actuellement la possibilité de devenir une plaque tournante du gaz naturel liquéfié (GNL) et une alternative au gaz russe pour plusieurs pays de l'Union européenne. Lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, à l'occasion du 14e sommet hispano-polonais, Sanchez a indiqué que « l'Espagne dispose de l'infrastructure de regazéification la plus importante d'Europe et elle est à la disposition des partenaires européens », pour se passer de l'énergie russe=. Ainsi, a-t-il expliqué, 30% de la regazéification européenne est située en Espagne, qui « est disposée à accroître la solidarité » et la capacité d'exporter du gaz vers d'autres pays européens. À cet égard, il a souligné qu'en juin dernier, 20% des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) qui sont arrivées en Espagne ont été exportées vers des pays tiers de l'UE. Le chef du gouvernement espagnol a déjà eu des entretiens avec le gouvernement français et la Commission européenne pour améliorer les interconnexions et faire de l'Espagne « une alternative à l'importation de gaz russe par d'autres pays d'Europe centrale et orientale ». « Non seulement nous devons augmenter notre capacité d'exportation de gaz, mais nous devons également relever le défi des économies d'énergie qu'impliquera cette menace potentielle pour toute l'Europe de la coupure de l'approvisionnement en gaz russe », a-t-il soutenu. A noter que l'Espagne compte six unités de regazéification en service, ce qui représente un tiers de la capacité de regazéification de l'ensemble de l'UE et 44 % du potentiel de stockage de gaz naturel liquéfié (GNL) de l'UE.