Le président américain Joe Biden entame ce mercredi une visite au Proche-Orient qui le conduira en Israël, dans les territoires palestiniens et en Arabie Saoudite. Cette tournée, qui se poursuit jusqu'au 16 juillet courant, est destinée, selon les analystes à Washington, à encourager la diplomatie et la coopération et à renforcer les chaînes d'approvisionnement mondiales face à la flambée des prix de l'énergie liée à la guerre entre l'Ukraine et la Russie. Selon un communiqué de la Maison Blanche, le voyage de Biden sera l'occasion « pour renforcer l'engagement à toute épreuve des États-Unis envers la sécurité et la prospérité d'Israël et assister à un sommet du Conseil de coopération du Golfe plus l'Égypte, l'Irak et la Jordanie (connu sous le nom de GCC+3) », ajoutant qu'il rencontrera également des homologues de toute la région pour « faire avancer les intérêts américains en matière de sécurité, d'économie et de diplomatie ». En Israël, Biden rencontrera les dirigeants israéliens pour discuter de « la sécurité, de la prospérité et de son intégration croissante dans la grande région ». Il se rendra également en Cisjordanie pour « consulter l'Autorité palestinienne et réitérer son ferme soutien à une solution à deux États, avec des mesures égales de sécurité, de liberté et d'opportunités pour le peuple palestinien », a ajouté la porte-parole de la Maison Blanche. Biden s'envolera ensuite à Djeddah, en Arabie saoudite qui assure actuellement la présidence du CCG et qui abrite la rencontre de neuf dirigeants de la région, à l'invitation du Roi Salman bin Abdulaziz al-Saud. « Le président apprécie le leadership du roi Salmane et son invitation. Il attend avec impatience cette visite importante en Arabie saoudite, qui est un partenaire stratégique des États-Unis depuis près de huit décennies », a relevé la même source précisant qu'il évoquera lors de cette étape « une série de questions bilatérales, régionales et mondiales ». « Il s'agit notamment du soutien à la trêve négociée par l'ONU au Yémen, qui a conduit à la période la plus pacifique depuis le début de la guerre il y a sept ans. Il discutera également des moyens d'élargir la coopération régionale en matière d'économie et de sécurité, y compris de nouvelles initiatives prometteuses en matière d'infrastructures et de climat, ainsi que de dissuader les menaces de l'Iran, de faire progresser les droits de l'homme et d'assurer la sécurité énergétique et alimentaire mondiale », a précisé le communiqué de la Maison Blanche. Et de conclure que le président américain « a hâte de présenter sa vision positive de l'engagement des États-Unis dans la région au cours des mois et des années à venir ». Dans une tribune qu'il vient de signer sur les colonnes du Washington Post, Biden a indiqué qu'il entend lors de son déplacement « inaugurer un nouveau chapitre plus prometteur de l'engagement américain » au Proche-Orient. Revenant sur l'importance de la région dans l'actuel contexte de guerre en Ukraine et son impact sur la sécurité de l'énergie, il a noté que « ses voies navigables sont essentielles au commerce mondial et aux chaînes d'approvisionnement sur lesquelles nous comptons ». Sur les Accords d'Abraham, il a précisé que son voyage « sera également un petit symbole des relations naissantes et des étapes vers la normalisation entre Israël et le monde arabe, que mon administration s'efforce d'approfondir et d'étendre ».